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Un fonctionnaire néo-nazi dans l'AfD?

Philippe Pognan
24 janvier 2017

 Björn Höcke reste membre de l’AfD. La direction du parti "Alternative pour l'Allemagne ", n'entamera pas de procédure d'exclusion à son encontre malgré la polémique qu'il a déclenchée.

deutschland Björn Höcke ARCHIV
Image : picture alliance/AP Photo/J. Meyer

 La direction de l'AfD parle seulement de "mesures disciplinaires." La taz, die tageszeitung souhaite que Björn Höcke reste dans tous les cas  membre de l’AfD et le quotidien de gauche explique pourquoi:  "c’est en toute franchise que l’ancien professeur de lycée fait étalage de ce que de nombreux autres membres de son parti veulent mettre sous le tapis: une idéologie extrémiste de droite digne du parti néo -nazi NPD. L‘AfD essaie en effet par tous les moyens  de se positionner comme un parti conservateur de droite, bourgeois, bonhomme. Bref, comme un parti éligible pour tous ceux qui estiment que la CDU, le parti conservateur de la Chancelière a trop glissé vers le centre. Exclure Höcke de l’AfD", conclut le journal, "ne ferait que rendre ce parti encore plus "présentable" qu’il ne l’est déjà ! "…

Pas d'exclusion du parti! La co-présidente de l'AfD, Frauke Petry a seulement évoqué "des mesures disciplinaires" contre Björn Höcke (à dr.) sans plus de précisions.Image : picture-alliance/dpa/R. Jensen

Dans sa version online, le magazine Der Spiegel s’indigne : " Le nazi Björn Höcke peut rester membre de l’AfD en tant que dirigeant régional du parti. Un homme qui qualifie notre travail de mémoire de "bêtise" et rejette la conscience de la lourde responsabilité de l’Allemagne vis à vis de son histoire et du génocide commis contre six millions de Juifs !? … Cela dit tout sur l’AfD et dorénavant sur tous ceux qui voteront pour ce parti", conclut Der Spiegel.

 

Un président passe à l'action

 

En début de son mandat à la Maison Blanche, les premières décisions prises par le président américain Donald Trump font aussi couler beaucoup d'encre…

"Donald Trump passe à l’action de manière plus radicale qu’on ne le craignait", constate le quotidien Landeszeitung. " Le nouveau président des Etats-Unis a entamé son mandat en signant l'acte de retrait du traité TPP, le traité de libre-échange transpacifique. Pourquoi donc commercer d’égal à égal avec l’Asie, puisque le mot d'ordre est:  "L’Amérique d’abord! " ? ironise l’éditorialiste, qui appelle l’Europe à se réveiller. Les géants américains tels que Apple, Microsoft, Amazon ou Facebook font de bonnes affaires en Europe. Pourtant ils ne paient que très peu d’impôts. L’UE doit vite agir." 
     
C’est un appel similaire que lance le quotidien Rheinische Post à Bruxelles: "L’UE doit rapidement cesser de se lamenter. Elle doit devenir plus concurrentielle, passer ses propres  accords commerciaux avec les régions dynamiques, réduire ses structures internes tout en les consolidant. C’est de par ses propres forces que l’Europe doit rester un acteur puissant."

Tout juste investi 45ème président des Etats-Unis, Donald Trump a annoncé lundi, comme promis au cours de sa campagne, l'abandon du TPP, un accord "terrible" qui, selon lui, "viole" les intérêts des travailleurs américains.Image : Reuters/K. Lamarque

Le quotidien Die Welt appelle à la retenue vis à vis du nouveau président : "...Donald Trump pourrait bien devenir la pire catastrophe pour les Etats-Unis depuis Pearl Harbour, et on se doit de l’attaquer pour toute action déplacée ou fausse. Mais personne ne devrait critiquer automatiquement, comme par réflexe, tout ce que son gouvernement décide ou fait! ", conclut le journal...