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Kinshasa ouvre officiellement son Ecole de guerre

Jean-Noël Ba-Mweze
5 janvier 2021

L’inauguration de l’Ecole de guerre survient alors que, le pays enregistre une augmentation de violences et de conflits armés et que régulièrement, les membres forces armées (FARDC) sont accusées d’exactions.

Avec l'Ecole de guerre, l'armée sera plus proche de la population I Image/Archives
Image : DW/J. Kanyunyu

L’armée congolaise est souvent pointée du doigt par le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits humains qui lui attribue des exactions graves.

Ce bureau de l’ONU espère que cette nouvelle école d’officiers aidera à améliorer le niveau général des troupes.

Les crimes continuent en RDC malgré la présence de la MonuscoImage : Getty Images/AFP/A. Huguet

"La mise en place d’une école de guerre va permettre davantage de former les officiers et de les équiper en termes de connaissances et de savoir-faire de manière à avoir un meilleur niveau de commandement et de contrôle sur les troupes. Il est important d’assurer la discipline dans les troupes et ce qui permettra aussi d’améliorer le comportement sur le terrain, c’est-à-dire, d’avoir une influence aussi sur le niveau de respect des droits de l’Homme", a affirmé le directeur de l’organisation en RDC, Abdoul Aziz Tioye.

Penser résoudre les problèmes de l'est

Pendant ce temps les massacres et autres tueries se poursuivent notamment dans l’est du pays. Une partie du pays où la population se sent livrée à elle-même.

Des viols, exécutions sommaires, enlèvements, mutilations et le cannibalisme sont fréquents dans l'Ituri. Image : Stephen Morrison/dpa/picture alliance

En Ituri, on salue la mise en place de l’école de guerre. Mais beaucoup préfèrent des solutions immédiates.

"L’école de guerre ne peut pas résoudre le problème qu’on a ici. Dans l’immédiat, on a besoin d’assistance. Dans l’immédiat, on a besoin que la guerre s’arrête. L’école de guerre va commencer à former les gens pendant que l’Ituri est déjà vidée de sa population ? Nous avons besoin d’une intervention rapide et urgente afin de mettre fin aux massacres de la population en Ituri, a exigé Dieudonné Lossa Dhekana, président de la société civile de cette province du nord-est de la RDC.

Jean-Noël Ba-Mweze Correspondant à Kinshasa en RDC pour le programme francophone de la Deutsche Welle@ba_mweze