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L'échec de la diplomatie en Ukraine

Claire-Marie Kostmann29 avril 2014

La situation en Ukraine continue de faire beaucoup réagir les commentateurs de la presse allemande ce mardi.

Un point de passage gardé à Slaviansk, dans l'est de l'Ukraine
Un point de passage gardé à Slaviansk, dans l'est de l'UkraineImage : Reuters

«Les méthodes diplomatiques ne suffisent plus pour tenter de régler la crise en Ukraine», écrit la Süddeutsche Zeitung. Elle estime que les inspecteurs de l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, qui sont retenus en otage depuis le week-end dernier, sont des prisonniers politiques. Ils offrent un potentiel de chantage à ceux qui les détiennent. Cet événement montre que la stratégie occidentale ne fonctionne plus. L'Occident doit maintenant dire clairement à la Russie que si elle empêche la tenue d'élections démocratiques, les sanctions économiques auront de lourdes conséquences. Seul un signal fort de l'intérieur du pays peut réussir à changer la dynamique, grâce à une manifestation de l'unité et de la souveraineté du pays. Si l'Ukraine ne vote pas, le pays va se désintégrer, souligne le quotidien de Munich.

Selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung, la politique étrangère sous l'influence de Vladimir Poutine est «destructrice». Le journal rappelle le discours à Berlin en 2008 du président Dmitri Medvedev. À l‘époque, il appelait à une nouvelle organisation du domaine de la sécurité en Europe. Peu après, la guerre en Géorgie était lancée.

Des manifestants pro-Ukrainiens ont été attaqués par des pro-Russes à Donetsk lundiImage : Reuters

Die Welt montre la photo d'un homme en Ukraine portant le célèbre masque blanc de Guy Fawkes, devenu un symbole de contestation, par exemple lors du mouvement Occupy Wall Street. Mais ce masque exprime à la fois tout et rien. Là, il est porté par un séparatiste à Donetsk, dans les locaux de la télévision d'État occupée. Il semble déterminé à agir. Derrière lui, on voit une carte du pays aux contours de plus en plus flous.

die tageszeitung revient, elle, sur l'annonce de la candidature de Bachar al-Assad à l'élection présidentielle de juin en Syrie. Il va la gagner, mais en réalité, il n'y aura pas d'élection, note le journal. Assad fait la guerre aux civils et aux rebelles, et a détruit 60% du territoire syrien. Voter en temps de guerre est impossible, avec 150 000 morts et 9 millions de réfugiés.

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