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L'Égypte à la veille de l'élection présidentielle

22 mai 2012

Deux favoris pour ce scrutin qui a lieu mercredi et jeudi : Amr Moussa, ancien collaborateur du régime Moubarak, et Aboul Fotoh, ancien membre des Frères musulmans. Et les révolutionnaires, pour qui voteront-ils ?

Image : Reuters

Les révolutionnaires semblent aussi nombreux que divisés. Et la présidentielle aura fait éclater au grand jour leur disparité. Une partie d'entre eux ont trouvé le candidat qu'ils cherchaient mais beaucoup d'autres ont décidé de boycotter le scrutin, ne faisant pas confiance au conseil militaire qui le chapeaute. C'est le cas de Samiha, la vingtaine, qui est de tous les rassemblements contre l'armée depuis la révolution.

« Je m'oppose à ces élections car elles se déroulent sous le contrôle du conseil militaire et comme j'ai toujours été contre les militaires, je ne vois pas pourquoi je participerais à ces élections. Si j'étais persuadée que mon vote ne serait pas détourné, que les élections ne seraient frauduleuses, j'y aurais participé, mais ce n'est pas le cas, je doute. Pour moi, tous les candidats qui concourent pour ces élections sont soit des gens liés au conseil militaire, soit des arrivistes qui veulent le pouvoir à tout prix. »

Qui pour faire pression sur les militaires  ?

Les cinq candidats favoris. Amr Moussa est le troisième en partant de la gauche, Aboul Fotouh le dernierImage : Reuters

Parmi les 13 candidats à la présidentielle, deux étaient présents avec les révolutionnaires sur la place Tahrir durant l'hiver 2011 : Hamdine Sabahi, un nassérien, et Aboul Fotouh, un islamiste qui se veut être la voix de la réforme. Ce dernier fait aujourd'hui partie du duo de tête, aux côtés d'Amr Moussa. Pour Abeer, une jeune révolutionnaire en niqab, les yeux soigneusement dessinées au khôl, il faut faire confiance à Aboul Fotouh.

« Ce que j'apprécie chez Aboul Fotouh, c'est qu'il est indépendant. Il n'est pas le représentant d'un clan. Il est donc le plus à même de rassembler les Egyptiens. Il était parmi nous sur Tahrir pendant la révolution. Et puis c'est un médecin, c'est quelqu'un de bien humainement. »

Le combat de Abeer ces derniers jours est d'aller rencontrer ses amis révolutionnaires pour les pousser à participer au scrutin. Elle en est convaincue, seul Aboul Fotouh peut faire pression sur les militaires pour obtenir leur retrait définitif du pouvoir.

Auteur : Marion Touboul (correspondante)
Édition : Fréjus Quenum

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