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L'État d'Israël a 65 ans

Philippe Pognan14 mai 2013

« Si vous le voulez, cela ne restera pas un conte de fée », une phrase du journaliste viennois et père du sionisme Theodor Herzl en 1902. Quarante-six ans plus tard, c'était devenu une réalité : Israël était fondé.

Le premier caninet israélien au musée des Arts de Tel Aviv le 14 mai 1948Image : dapd

Le 14 mai 1948, une journée qui devait changer le destin du Proche-Orient. Ce jour-là, il y a 65 ans, à la veille de la fin du mandat britannique sur la Palestine, David Ben Gourion, au nom du gouvernement provisoire, lit la Déclaration d'indépendance de l'État d'Israël. Mais le début de l'existence de l'État hébreu marque aussi pour les arabes palestiniens une journée noire.

C'est à Tel Aviv que la cérémonie du 14 mai 1948 se déroule. Ben Gourion déclare alors : « "Eretz Israel", le pays d'Israël est le lieu où naquit le peuple juif. C'est là que se modela sa forme spirituelle, religieuse et politique …Chassé de Terre Sainte par la force, le peuple juif lui demeura fidèle tout au long de son exil. Il n'a jamais cessé de prier pour son retour pour y restaurer son indépendance nationale. »

Derrière Ben Gourion sont accrochés des portraits de Theodor Herzl, le fondateur du sionisme qui, la première fois, en 1897, avait solennellement proclamé le droit du peuple juif à sa renaissance nationale sur le sol de sa patrie d'origine.

Theodor Herzl, fondateur du sionisme politique et auteur de "L'État Juif"Image : dpa

L'ancien État d'Israël avait disparu en 70 après Jésus-Christ, lorsque Jérusalem avait été détruite par les Romains.

Une solution à deux États

« En vertu du droit naturel et historique du peuple juif et conformément à la résolution de l'assemblée générale des Nations unies, nous proclamons la création d'un État juif en terre d'Israël qui portera le nom d'État d'Israël », dit encore David Ben Gourion.

Fin novembre 1947, l'assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant la création d'un État juif en Palestine en divisant l'ancienne Palestine sous mandat britannique en deux États, l'un arabe, l'autre juif.

Mais la joie de la nouvelle indépendance a été vite assombrie. Les États arabes rejettent cette décision de l'ONU qui accorde aux Juifs plus de la moitié de la Palestine. Ben Gourion décide alors d'expulser 750.000 Palestiniens. Plus de 80% d'entre eux se réfugient dans les pays arabes voisins ou dans les territoires qu'Israël ne contrôle pas, en Cisjordanie et Gaza. 530 villages palestiniens et onze villes sont détruits.

Un traumatisme fondateur

Certains historiens expliquent le triomphe de l'idée sioniste par le drame historique de l'Holocauste. Après Auschwitz et l'extermination de 6 millions de Juifs par l'Allemagne nazie, la communauté internationale et l'ONU en particulier auraient été plus enclines à soutenir la vision de Theodor Herzl. Jusqu'à aujourd'hui, l'Allemagne se sait une responsabilité particulière vis-à-vis de l'État hébreu. En mars 2008, la chancelière Angela Merkel affirmait dans un discours remarqué à la Knesset, le parlement israélien :

Angela Merkel s'exprime devant la Knesset, en mars 2008Image : AP

« Chaque gouvernement et chaque chancelier allemand avant moi étaient conscients de la responsabilité particulière de l'Allemagne pour la sécurité d'Israël. Cette responsabilité historique de l'Allemagne fait partie de la raison d'État de mon pays. Cela veut dire que la sécurité d'Israël pour moi en tant que chancelière allemande ne sera jamais négociable ! »

L'Allemagne est aujourd'hui l'un des plus fidèles alliés d'Israël sur le plan diplomatique et politique. Elle lui fournit aussi des armements de pointe pour assurer sa défense.

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