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Au Niger, les écoles rouvrent malgré le terrorisme sur place

Avec agences
2 novembre 2022

Le terrorisme fait ses ravages encore au Niger mais certaines ONG essaient de refaire naître de l'espoir en rouvrant des écoles longtemps fermées

Niger | Camp de réfugiés près de Ouallam | Visite d'Annalena Baerbock
La vie reprend sa forme à Ouallam. Certaines écoles rouvrentImage : Richard Walker/DW

Dans une école au milieu du désert, dans la ville d'Ouallam, au sud-ouest du Niger, les études se poursuivent et mêmes les élèves jouent avec leurs enseignants pendant la récréation. Le signe de la renaissance se voit progressivement: cette école vient de rouvrir ses portes après avoir fermé à cause des attaques djihadistes  à répétition dans cette région 

 

La ville située dans la zone dite "des trois frontières", entre le Mali,  le Burkina et le Niger, a vu un grand nombre de ses habitants fuir les violences 

Mahamadou Illo Abarchi, inspecteur des écoles à Ouallam dit qu'il "compte plus de 90 écoles fermées"

"Cette situation a poussé la direction régionale à songer à une riposte. Et cette riposte, n'est-ce pas, est appelée Education Tillabéri avec une feuille de route. Cette feuille de route a créé des Centres de regroupement au niveau de la région de Tillabéri, dont trois centres de regroupement au niveau de Ouallam," déplore M Mahamadou

Le temps de panser les blessures

Un nouveau centre scolaire donc qui regroupe les enfants venus de plusieurs endroits de la région. Les organisations humanitaires comme l’International Rescue Committee s'efforcent d’aider ces élèves à retrouver  une éducation   

L’ancien secrétaire d’Etat Français aux Affaires européennes, Harlem Désir, est depuis un peu plus d’un an vice-président de l’International Rescue Committee : "Nous faisons ce travail d'appui au système scolaire du pays pour faire en sorte qu’à tous les niveaux de la scolarisation, les enfants puissent rattraper le retard qui s'est accumulé." 

La région de Ouallam a longtemps été la cible des groupes armés djihadistesImage : Kay Nietfeld/dpa/picture alliance

Mais ces élèves sont dans des situations psychologiques difficiles. Traumatisés par les violences qu’ils ont vécues, certains souffrent de syndrome post-traumatique.

"Ils ont été traumatisés par les évènements qu'ils ont vécus parce que certains ont vu leurs parents tués, abattus devant eux et ça les marqués. Donc on ne peut pas laisser ces enfants comme ça, il faut les prendre en charge pour les ramener à une vie normale à travers des exercices," rappelle Morou Chaïbou, l'un des chargés des programmes d'éducation à Ouallam  

Le Niger compte aujourd'hui plus de 890 établissements scolaires fermés. La prise en charge des enfants déplacés reste donc une urgence dans ce pays.