La Centrafrique à la croisée des chemins
14 janvier 2014 Le 24 mars 2013 des rebelles de la coalition Séléka ont renversé le président centrafricain François Bozizé, lui-même arrivé au pouvoir dix ans plus tôt à la faveur d'un coup d'État. Les rebelles, en majorité musulmans, avaient pris les armes en décembre 2012 pour protester contre le non-respect des accords qui avaient mis fin à la précédente guerre civile, en 2007. Après la prise de Bangui, leur chef Michel Djotodia s'est autoproclamé président de la République, avant d'accepter de partager le pouvoir et d'être nommé président par intérim.
Cependant ni lui, ni son Premier ministre Nicolas Tiangye, issu des rangs de l'opposition à François Bozizé, ne parviennent à éviter les violences qui se multiplient à travers le pays. La population dénonce des exactions de la part d'ex-rebelles. Des milices d'autodéfense villageoises se forment. En fin d'année, les affrontements dégénèrent en conflit interreligieux. Le 6 décembre 2013 la France lance son opération "Sangaris" sous mandat de l'ONU.
Incapables de rétablir l'ordre, les autorités de transition acceptent de démissionner en janvier 2014. Aujourd'hui, une nouvelle ère s'ouvre pour la Centrafrique. Dans ce dossier, retrouvez tous nos articles sur le conflit centrafricain, ainsi qu'une chronologie des événements.