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La Centrafrique ne désarme pas

Benjamin Baramoto (Bangui)9 septembre 2013

En Centrafrique, quatre villages autour de la ville de Bossangoa, dans le centre-nord du pays, sont occupés depuis samedi par des hommes armés. C'est de cette région qu'est originaire l'ancien président François Bozizé.

©Serge Dibert/PANAPRESS/MAXPPP - 13/08/2013 ; ; Central African Republic - BANGUI - AUGUST 13: War guns burned at the square where takes place the celebration of the 53rd anniversary of the independence on August 13, 2013 in Bangui, Central African Republic. (Photo Serge Dibert /Panapress) - BANGUI - 13 AOUT: Un bucher d'armes de guerre brule sur la Place du Defile a l'occasion de la commemoration du 53e anniversaire de l'independance centrafricaine. Bangui, Centrafrique, 13 aout 2013. (Photo Serge Dibert /Panapress)
Désarmement à Bangui, en aoûtImage : picture-alliance/dpa

D'après Guy Simplice Koduegue, porte-parole du président de la transition Michel Djotodia, l'attaque de quatre villages autour de Bossangoa a fait une soixantaine de morts parmi la population locale dont cinq combattants ex-rebelles de la Seleka. Ce chiffre est toutefois impossible à vérifier car toutes les liaisons téléphoniques vers la ville sont inactives.

Destructions et routes coupées

Guy Simplice Koduegue affirme par ailleurs que les points de passage sont coupés pour empêcher les forces de défenses de secourir les populations civiles. Il a ajouté que deux mosquées ont été détruites, un imam et toute sa famille égorgés. Guy Simplice Koduegue dénonce le fait que la communauté musulmane soit spécialement visée.

En revanche, il n'a donné aucun chiffre sur la situation de la ville de Bouca, également tombée ce matin. Sur l'identité des assaillants, Guy Simplice Koduegue a déclaré qu'il s'agissait « des branches armées de ceux qui se réclament de l'ancien président et qui veulent mettre à mal le processus de transition en cours ». Il cite même deux mouvements et deux noms de responsables, des proches du président sortant.

Le président Djotodia peine à ramener le calmeImage : STR/AFP/Getty Images

Inquiétude et exaspération

Concernant la situation militaire sur le terrain, le conseiller du président déclare que les renforts militaires d'abord envoyés sur place ont été rapatriés sur Bangui. Dans la capitale, la plupart des personnes interrogées ne cachent pas leurs inquiétudes et leur exaspération face à cette nouvelle flambée de violences.

Ces attaques surviennent deux semaines après des exactions des hommes de la Seleka dans une dizaine de villages situés à 500 km à l'ouest de Bangui. 4500 maisons avaient été incendiées, une cinquantaine de personnes ont perdu la vie et des milliers d'autres ont été déplacées.

Le point avec notre correspondant, Benjamin Baramoto,depuis Bangui. Cliquez ici.

Information de dernière minute (9/9, 17h55): Un "appel à la paix et la réconciliation" a été signé à Rome "entre la communauté de Sant'Egidio, et des membres du gouvernement de transition, responsables religieux et représentants de la société civile (source: AFP)

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