La chance
30 avril 2013Selon les calculs de la FAO, l'organisation de l'Onu pour l'Alimentation et l'Agriculture, la production agricole doit augmenter de 60% pour que le monde puisse encore se nourrir en 2050. Le continent africain et ses nombeuses terres arables représentent le plus grand potentiel de croissance. Mais les défenseurs de l'environnement préviennent que de nombreuses plantes et espèces animales pourraient mourir si des écosystèmes sensibles sont transformés en champs cultivables.
Une autre possibilité serait d'augmenter le rendement des récoltes. Par rapport aux autres pays du monde, les paysans d'Afrique n'ont qu'un faible rendement par hectare. En améliorant les systèmes d'irrigation ou en utilisant des engrais de façon ciblée comme ici au Sénégal, les récoltes peuvent être doublées, selon des spécialistes.
Depuis les années 1960, de nombreux pays africains ont pu augmenter considérablement leur production de nourriture. Au Malawi, dans le sud-est du continent, on récolte aujourd'hui cinq fois plus de maïs qu'il y a 50 ans. La productivité a doublé au cours de la même période: deux tonnes de maïs pour chaque hectare. Selon une étude, le Malawi pourrait même atteindre un rendement de 5 tonnes par hectare s'il améliorait l'irrigation et la fertilisation de ses sols.
Y aurait-il alors suffisamment de nourriture pour tout le monde ? Sur ce marché de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, on trouve déjà largement de quoi satisfaire les besoins. Mais même si les agriculteurs du monde produisaient encore plus à l'avenir, pour que chaque individu puisse manger à sa faim, il faudrait répartir la nourriture plus justement qu'aujourd'hui.