"La CIRGL devrait sanctionner le Rwanda" (Deborah Nyamugabo)
13 novembre 2025
Cette rencontre se tient sous l’égide de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et rassemble plusieurs délégations venues du Burundi, du Kenya, de l’Ouganda, mais aussi des représentants de l’Union africaine. L’organisation panafricaine a réaffirmé son soutien à la souveraineté de la RDCet condamne l’agression de l'AFC/M23.
Parmi les participants, des acteurs de la société civile congolaise, dont Deborah Nyamugabo Nsimire, membre de la Synergie pour la femme et la paix en RDC. Elle plaide pour des sanctions économiques contre le Rwanda.
DW : En tant que membre de la société civile congolaise, quel est votre apport à cette réunion du Comité interministériel régional ?
Deborah Nyamugabo Nsimire : Déjà en tant qu’acteurs de paix, nous avons commencé à travailler dès l'annonce de ce sommet. Nous avons travaillé sur les questions des femmes, des jeunes, de la paix et la sécurité. Il était important pour nous de participer pour pouvoir porter la voix des femmes et des jeunes, surtout dans le contexte d’agression de la RDC. Tout le monde le sait, la RDC est agressée par le Rwanda qui est un pays membre de la CIRGL. Nous avons commencé les travaux et nous mettons un accent sur les questions d'insécurité des femmes qui sont vulnérables, violées ainsi que les questions relatives aux jeunes qui se font enrôlés au niveau des groupes armés. Nous voulons porter toutes ces thématiques au niveau de la CIRGL et nous faire entendre.
DW : A cette réunion interministérielle plusieurs pays sont représentés mais le Rwanda est le grand absent. Vous venez de dire que la RDC est agressée par le Rwanda. Qu’attendez-vous de cette rencontre vis-à-vis du Rwanda ?
Deborah Nyamugabo Nsimire : en étant absent, ils s'accusent indirectement, et ça prouve à suffisance qu'ils sont responsables de leurs actes. Je pense que leur absence à cette réunion va attirer l'attention du Présidium pour pouvoir faire appliquer le règlement d'ordre intérieur qui existe au niveau de la CIRGL et qui concerne les États qui agressent leurs membres.
DW : Quel est votre message pour ce présidium par rapport à ce pays agresseur ?
Deborah Nyamugabo Nsimire : En tant que femme, je leur demanderais de mettre en application le protocole qui sanctionne les États qui agressent les états membres de la CIRGL. De sanctionner et de passer à l'acte.
DW : Quels types de sanctions ?
Deborah Nyamugabo Nsimire : Des sanctions économiques seront très importants et auront un impact.