Alors que les manifestants anti-gouvernementaux rentraient chez eux dimanche, des hommes armés de bâtons, de tringles métalliques et de battes s’en sont pris à eux. 

"Il est frappant de constater que ceux qui ont attaqué ces manifestants n'ont pas pris la peine de cacher leur visage", souligne la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui note par ailleurs l’arrivée tardive de la police sur les lieux. 

Selon le journal de Francfort, la cheffe du gouvernement Carrie Lam donne l’impression de ne pas maîtriser la situation. "Et si la violence continue de déborder, la Chine pourrait en faire un prétexte pour intervenir directement", analyse la FAZ. 

Die Zeit Online note de son côté que, contrairement aux fois précédentes où les manifestants s’en prenaient au gouvernement hongkongais et à son projet de loi, c’est la première fois qu'ils se sont attaqués au bureau de liaison chinois, la représentation de Pékin. 

Si les manifestations ont pris cette ampleur, c’est parce que le système judiciaire chinois n'est pas indépendant et qu'il sert d'outil pour la persécution politique, fait remarquer Die Zeit. 

Die tageszeitung, dans son édition en ligne, souligne aussi la radicalisation du mouvement contestataire. "L’impatience des jeunes activistes est compréhensible car, contrairement à leurs parents, ils n’ont pas bénéficié de l’essor de la Chine mais subissent plutôt l’assaut des riches chinois dans leur ville et la cherté de la vie qui en résulte", note le journal de Berlin. 

Les limites de la patience des Iraniens 

Autre thème dans la presse allemande, la situation en Iran, avec le Handelsblatt qui titre d’emblée : "La patience des dirigeants iraniens a des limites".  

"Il ne passe pas un jour sans que l'Iran n'effraie la communauté internationale par des menaces ou des actions douteuses", ajoute le journal sur son site, qui rappelle par ailleurs la saisie, ce week-end,  par les Gardiens de la Révolution, d’un pétrolier suédois battant pavillon britannique. 

À cela s’ajoute l’arrestation, par les services secrets iraniens, de 17 personnes soupçonnées d’avoir espionné pour le compte de la CIA. Pour mettre fin au conflit, le Handelsblatt espère que l’Iran choisira la voix diplomatique. 

"Mais la décision américaine d'envoyer des troupes en Arabie saoudite ne devrait pas faciliter une solution au conflit", indique pour conclure Der Spiegel.