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climatMonde

La COP appelle à "une transition hors des énergies fossiles”

Elisabeth Asen | La rédaction francophone
13 décembre 2023

L'accord mentionne le pétrole, le gaz et le charbon mais ne parle pas de "phase out", c'est à dire d'une sortie des énergies fossiles.

La tribune de la COP28 après l'adoption de l'accord, avec au centre le président de la Conférence Sultan Al Jaber
Le texte adopté par consensus, sans qu'aucun des 194 pays ni l'Union européenne n'objecteImage : Amr Alfiky/REUTERS

L’accord a été adopté par consensus à Dubaï, aucune voix ne s'est élevée contre parmi les quelque 200 nations représentées en séance plénière, avant le coup de maillet entérinant son adoption. 

De longs applaudissements ont accueilli l'adoption de ce texte qui, pour la première fois dans l'histoire des conférences sur le climat des Nations unies, mentionne toutes les énergies fossiles, largement responsables du changement climatique. 

Après trois décennies de tergiversations autour de la cause principale du réchauffement climatique, les négociations de l'Onu sur le climat, réunis à la COP28 de Dubaï, ont appelé le monde à "effectuer une transition hors des énergies fossiles".

Le 28e paragraphe, sur 196, appelle à "transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d'une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l'action dans cette décennie cruciale, afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques"Image : Sebastian Rau/photothek/picture alliance

Déception des pays insulaires 

Le texte adopté est un compromis imparfait, ont toutefois noté de nombreux délégués et ONG. 

On peut y lire de multiples appels liés à l’énergie : tripler les capacités d'énergies renouvelables et doubler le rythme d'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici 2030. 

Cet accord historique a été salué par la présidence émiratie de la conférence, les Etats-Unis, l'Union européenne, la France, l'Espagne et les Pays-Bas, les pays arabes, l'Afrique du Sud et, dans une moindre mesure, l'Australie.  

Un soulagement général qui contraste avec la déception des pays insulaires menacés par la montée des océans et qui voulaient une décision plus forte contre les énergies fossiles. 

De nombreuses ONG et experts ont émis des réserves, mais soulignent l'importance d'avoir brisé le tabou des fossiles dans une COPImage : Peter Dejong/AP Photo/picture alliance

2023, l’année la plus chaude jamais enregistrée 

Le Brésil a exhorté les pays riches à apporter "les moyens nécessaires" aux nations en développement pour qu'elles puissent elles aussi installer des centrales solaires, passer à l'électrique et assurer leur essor économique. 

De nombreuses ONG et experts, analysant les finesses diplomatiques du texte, ont émis des réserves. Mais elles soulignent l'importance d'avoir brisé le tabou des fossiles dans une COP. 

Cet accord, qui intervient huit ans après celui de Paris sur le climat, est adopté à la fin d'une année 2023 qui sera la plus chaude jamais enregistrée.