Le NPD a survécu
18 janvier 2017Selon la Süddeutsche Zeitung, le verdict de la Cour constitutionnelle allemande, -la plus haute juridiction du pays- est erroné: " Avec une interdiction du NPD, la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe aurait pu lancer un avertissement : attention, une ligne rouge a été franchie ! Cela aurait été approprié et exemplaire face au populisme agressif ambiant. Interdire un tel parti aurait été un acte préventif ! " , estime le quotidien de Munich. "Karlsruhe a refusé cette sorte de prévention – peut-être par égard à la Cour Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg, qui est très réservée lorsqu’il s’agit d’interdire des partis. Mais face à l’histoire nazie de l’Allemagne, peut-on vraiment croire que la Cour de Strasbourg aurait tenu grief à l’Allemagne si elle avait un interdit un parti néo-nazi ?! " …
Pour le quotidien Frankfurter Rundschau, "Depuis longtemps déjà, le NPD n‘est plus qu’un parti marginal, financièrement exsangue et qui n’est plus représenté dans aucun parlement régional ou fédéral. Sa disparition de l’échiquier politique de la république n’est sans doute plus qu’une question de temps. Ce qui est paradoxal est que c’est uniquement sa brève espérance de vie qui, à Karlsruhe, a assuré la survie de ce parti. La Cour ne doute pas des objectifs anticonstitutionnels du NPD et de sa parenté avec l’idéologie national-socialiste. Mais ce parti a trop peu de poids pour mettre réellement l’ordre démocratique en danger ", estime le quotidien de Francfort...
Brexit : un discours attendu
La Première ministre britannique Theresa May a dévoilé sa stratégie sur le Brexit, la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne. Un thème qui occupe aussi les éditorialistes.…
"Confrontation totale! Cela semble être la maxime de la Première ministre britannique", s’offusque la taz, die tageszeitung. Si dans son dicours, Theresa May a, à plusieurs reprises, laisser tomber le mot de compromis - cela n‘était que fioritures. En réalité, elle a formulé des exigences maximales à l’adresse de l’Union européenne. Son triptyque: 1- : pas de liberté de circulation, 2- : pas de reconnaissance de la Cour de Justice européenne et 3- : pas de contributions financières. Les Britanniques ne sont pas informés par leur gouvernement, mais manipulés par un nationalisme exacerbé. Theresa May n’hésite même pas à évoquer les armes nucléaires britanniques et son siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations unies, afin de persuader les Européens de l’UE d’accepter sans mot dire les exigences britanniques. Cette politique de confrontation ne peut pas fonctionner !", assure le quotidien berlinois en conclusion.