La Deutsche Bahn sur la mauvaise voie
7 octobre 2009La Deutsche Bahn a donc annoncé qu'elle augmenterait ses tarifs de 1,8% à partir de décembre. Pour la Frankfurter Rundschau, la compagnie des chemins de fer suit une logique boursière. Une entreprise totalement centrée sur ses bénéfices se doit d'augmenter ses prix. Et elle peut d'autant plus se le permettre qu'elle occupe une position dominante sur le rail allemand. Le journal estime que la direction de la Deutsche Bahn est sur la mauvaise voie pour faire la promotion du moyen de transport le plus écologique.
Les critiques fusent également de la part de la Süddeutsche Zeitung. Il n'y a qu'un quasi-monopole qui peut avoir l'idée d'augmenter ses tarifs en pleine crise économique. Apparemment, c'est le transport de voyageurs qui doit compenser les pertes essuyées dans le secteur du frêt. Lors de son entrée en fonction, le nouveau chef de la Deutsche Bahn, Rudiger Grube, avait annoncé qu'il voulait rendre les chemins de fer plus sympathiques. Ce n'est sûrement pas comme ça qu'il va y arriver.
Même écho chez Die Welt, qui rappelle par ailleurs les nombreux désagréments auxquels les voyageurs ont été confrontés au cours des deux dernières années : pannes, grèves, interruptions de service en raison d'un matériel défectueux... pour les clients de la Deutsche Bahn, cette hausse des prix - même si elle est plus modérée que les précédentes - est une provocation et un encouragement à utiliser l'avion ou l'automobile.
Un autre sujet largement commenté dans la presse du jour, c'est l'état des négociations de coalition à Berlin. Le parti libéral plaide pour une refonte totale du système social, en remplaçant l'ensemble des prestations par une "allocation civile" sur une base forfaitaire. Pour la Ostsee-Zeitung, ce que le FDP propose est une formule magique : 662 euros pour ne rien faire, et cela chaque mois. Mais derrière cette idée en apparence simple et attirante, se cache un changement radical de modèle social. Le droit au travail serait remplacé par un droit au revenu. L'Etat et l'économie se dédouaneraient alors de leur responsabilité de créer de l'emploi.