La fin du rêve américain?
6 septembre 2017Ils étaient enfants quand leurs parents ont franchi la frontière sans papier, écrit la Frankfurter Rundschau. Le rêve américain a déterminé toute leur jeunesse. Beaucoup d'entre eux ont aujourd'hui un diplôme ou un emploi, parce que l'Etat leur a ouvert la voie de la légalité. Ces 800 000 jeunes incarnent par excellence la société d'immigration que constitue la société américaine.
Mais, déplore le quotidien progressiste de Francfort, avec la fin ce programme mis en place par Barack Obama pour protéger les migrants entrés clandestinement aux Etats-Unis alors qu'ils étaient mineurs. Donald Trump va encore plus loin que lorsqu'il a décrété l'interdiction d'entrée dans le pays des ressortissants de certains pays musulmans. Cette interdiction discriminait les nouveaux arrivants. Cette fois, ce sont de nouveaux Américains intégrés qui pourraient être expulsés. Trump attise la haine contre tous les étrangers, conclut le journal.
Quand sa côte de popularité chute, analyse la Landeszeitung, le président américain a deux réflexes conditionnés de Pavlov: il fait des immigrés des boucs émissaires et détruit ce qu'a construit son prédécesseur Barack Obama. Pour le journal de Lüneburg, il s'agit là de nouveau d'un coup de hache contre la démocratie américaine.
Expulser ceux que l'on appelle les "dreamers", les rêveurs, dont la seule faute est le passage de frontière clandestin de leurs parents, c'est avoir recours à la responsabilité pénale des proches d'accusés. Ce principe juridique, qui caractérise normalement les dictatures, s'applique désormais dans la démocratie la plus puissante du monde.
Que faire face à la Corée du Nord?
L'édition en ligne de l'hebdomadaire Der Spiegel évoque les différentes options que les Etats-Unis ont à leur disposition dans la crise avec la Corée du Nord. Et notamment la pire des options: l'attaque préventive, une attaque chirugicale contre les installations nucléaires du régime de Pyongyang que Donald Trump pourrait envisager en cas de nouvelle provocation.
Avec le risque dont le président américain et ses conseillers sont conscients d'une riposte immédiate de la part de Kim Jong-un. Une riposte sur la Corée du Sud qui pourrait causer la mort de 30.000 personnes, selon les estimations les plus prudentes.
Il est temps de parler avec Kim, affirme le Kölner Stadtanzeiger. Il semble que les Etats-Unis et leurs alliés, l'Allemagne y compris, soient complètement bloqués. Ils évoquent des sanctions encore plus dures. Alors certes tout le monde dit que Kim n'est pas intéressé par des pourparlers. Et c'est sans doute vrai. Il n'y a aucune garantie, admet le journal, que des discussions directes soient couronnées de succès. Mais il faut tout de même tenter, car la situation ne peut qu'empirer, conclut le quotidien de Cologne.