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La funeste option de Kiev

Claire-Marie Kostmann 14 avril 2014

La situation de plus en plus tendue en Ukraine fait réagir ce lundi tous les commentateurs de la presse allemande.

A Lugansk, le 14 avril
A Lugansk, le 14 avrilImage : Dimitar Dilkoff/AFP/Getty Images

« Un état menace de tomber », titre die tageszeitung. Elle déplore la « funeste » option choisie par le gouvernement ukrainien : affronter les occupants, c'est aller encore plus loin dans l'escalade de la violence. Les manifestations pro-russes se répandent dans le pays. Il faudrait prendre leurs demandes au sérieux et accorder plus de droits à ces personnes au sein du gouvernement central. Mais sans pour autant leur donner le pouvoir, souligne le journal. Qui craint dans un proche avenir de voir l'Ukraine être séparée en deux comme Chypre ou, pire, qu'explose une guerre civile comme en Yougoslavie.

La Süddeutsche Zeitung s'interroge, elle, sur le rôle joué par le gouvernement ukrainien. Pourquoi le ministre de l'Intérieur a-t-il laissé l'ultimatum de 48h s‘écouler? Où était l'armée ces derniers jours? Pourquoi, jeudi, lors de sa visite à Donetsk, le Premier ministre ne s'est-il pas adressé à « ce peuple » qui réclame Vladimir Poutine comme président?

Des policiers dissidents ont rejoint les manifestants pro-russes à Donetsk samediImage : Reuters

La Russie joue avec des règles que l'UE ne peut pas suivre, souligne Die Welt. L'objectif de Moscou: que l'Ukraine reste officiellement neutre, ce qui sonnerait comme une défaite pour l'Ouest. La partie russe pourra étendre son influence sur tout le pays. L'Occident veut faire de l'Ukraine un pays de droit, la Russie, grâce à des moyens financiers, met les agences de sécurité et les politiciens de son côté.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung plaide pour que les sanctions contre les dirigeants russes soient appliquées. Le cynisme de la Russie est mis au jour, écrit le journal. Moscou refuse le dialogue et la coopération, et ne cherche que l'escalade du conflit. Le quotidien rappelle que la décision du parlement russe d'autoriser l'entrée de l'armée en Ukraine est toujours valide. Vladimir Poutine a montré qu'il n'avait pas peur des coûts élevés des premières conséquences financières. Si l'Union européenne et l'Otan ne montrent pas qu'elles sont déterminées à s'opposer à l'agression russe en Ukraine, le prix sera encore plus fort à payer pour l'Occident. Poutine ne verrait pas d'objection à envahir les états Baltes, les plus vulnérables de la zone euro.

Des manifestations pro-russes à Donetsk vendrediImage : Reuters
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