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La Guinée a voté malgré tout

Fréjus Quenum | Bangaly Condé
23 mars 2020

Les appels à des élections inclusives et la pandémie de coronavirus n'ont pas empêché la tenue des législatives couplées avec le référendum constitutionnel, qui ont eu lieu dimanche 22 mars après deux reports. 

Guinea Conakry Ausschreitungren bei Parlamentswahl
Image : AFP/C. Binani

"Le FNDC n'a pas dit son dernier mot"

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La Guinée a organisé dimanche 22 mars un référendum et des législatives en dépit de tous les appels à un nouveau report. Le double scrutin a été marqué par des violences avec la mort de plusieurs manifestants - dix selon l'opposition qui a boycotté ces scrutinspour faire barrage à un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé.

Alpha Condé met en avant une réforme moderne

La réforme constitutionnelle sur laquelle les Guinéens étaient appelés à se prononcer apporte plusieurs changements. L'égalité des sexes, l'interdiction de l'excision et du mariage des mineurs sont entre autres inovations mises en avant par le président Alpha Condé. 

Sauf que le président, âgé de 82 ans et dont l'actuel mandat s'achève en décembre, entretient le flou sur une question : va-t-il invoquer ce changement de constitution pour remettre le compteur à zéro et briguer un troisième mandat ? 

En tout cas le chef de l'Etat qui a voté en mi-journée a parlé d'une journée historique. "Votez dans le calme pour une Guinée qui se développe" a-t-il écrit sur Twitter. 

Mais de nombreux incidents graves ont été signalés du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest du pays, comme l'explique notre correspondant à Conakry, Bangaly Condé (cliquez sur la photo pour écouter).

Malgré les mesures de protection mises en place dans les bureaux de vote pour limiter la propagation du coronavirus, beaucoup d'électeurs n'ont pas respecté les distances de sécurité, rapporte-t-il notamment.

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), le collectif de partis d'opposition et de la société civile qui lutte contre un éventuel troisième mandat d'Alpha Condé, a appelé dans un communiqué "à intensifier les manifestations demain lundi 23 mars et mardi 24 mars 2020 avec pour objectif ultime le départ du dictateur Alpha Condé".
 

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