La libération de Gilad Shalit, un pas vers la paix ?
18 octobre 2011La remise en liberté de Gilad Shalit s'est déroulée en deux temps. Le mouvement islamiste Hamas l'a d'abord remis aux autorités égyptiennes, qui l’ont conduit dans la péninsule du Sinaï. Puis le militaire a été acheminé jusqu'à un poste-frontière avec Israël, avant d'être transféré dans la base d'Amitaï où il a été examiné par des médecins.
Il a ensuite retrouvé ses parents qui l'attendaient en compagnie du Premier ministre Benyamin Nétanyahou et du ministre de la Défense Ehud Barak à la base aérienne de Tel Nof. Dans une interview à la télévision égyptienne, Gilad Shalit est apparu très amaigri. Il s'est toutefois dit en bonne santé.
« C'étaient des années très longues, mais moi j'étais convaincu qu'un jour je me retrouverais libre, hors de cette prison. J’ai appris la nouvelle il y a une semaine, je ne peux pas décrire ce que j'ai ressenti, mais j'ai pensé que j'allais faire face à des moments très difficiles. J'espère que cet échange aboutira à une paix entre Israéliens et Palestiniens et qu'il renforcera les collaborations entre les deux parties. »
Scènes de joie dans les territoires palestiniens
En contrepartie de sa libération, plus d'un millier de détenus palestiniens doivent être relâchés : 477 mardi et 550 autres dans deux mois environ. Les premiers convois sont arrivés dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, où les ex-prisonniers ont été accueillis par une foule en liesse. C’est là le fruit d’un accord qui a été passé entre Israël et le Hamas, comme l’a rappelé le chef de gouvernement israélien Benyamin Nétanyahou :
« C’était une mission très difficile. Pendant des années, le Hamas s’est opposé à mes exigences. Mais il y a quelques mois, nous avons reçu des signes très clairs, des signes que le Hamas était d’accord pour céder à nos exigences. Il y a eu des pourparlers au Caire avec des représentants égyptiens et nos exigences ont été acceptées. »
Le Conseil de l'Europe a salué mardi une "bonne nouvelle", tandis que le Premier ministre britannique a dit espérer que cet évènement constituerait « un pas de plus vers la paix ». La chancelière allemande Angela Merkel a tenu à saluer le rôle de l'Egypte dans la médiation.
Auteur : Anne-Julie Martin
Edition : Sébastien Martineau