La LUCHA s'est dotée d'une nouvelle section en Europe, à Paris. Le changement que réclame la Lucha doit se produire en RDC, mais toutes les mobilisations sont les bienvenues pour amener la transition et faire partir le régime de Joseph Kabila. comme l'explique Justin Muhiwa, membre de cellule de la communication du mouvement à Goma :

"Nous pensons que c'est aussi notre travail de faire un diplomatie pour que même des institutions ou des pays qui continuent à le soutenir puissent couper ce soutien. Infliger davantage de sanctions à ses proches pour respecter davantage les principes de la démocratie ou les lois qui sont dans notre constitution. Il y a beaucoup de Congolais qui pensent que c'est à l'étranger qu'il y a la vie, le bonheur. Il faut essayer de montrer à tous ces Congolais que c'est important de revenir au pays, et de revenir y militer."

Contactée, la responsable de la section parisienne Merveille Nkulu nous a expliqué que la Lucha n'avait pas de locaux à Paris. Et que les quelques personnes qui s'en réclament n'avaient pas encore lancé d'actions.

Même son de cloche au Burkina Faso

Au Burkina Faso, le Balai citoyen aussi mise sur l'insclusion des Burkinabè de l'étranger pour rallier la lutte pour plus de démocratie et de justice, comme l'explique l'artiste engagé Oscibi Johann :

"Il y a des Burkinabés qui sont à l'extérieur et qui voient le travail effectué à l'intérieur, c'est-à dire tous les combats que nous vivons. Ils ont donc fait en sorte qu'il y ait des représentations du Balai citoyen à l'étranger. Ce sont d'abord des Burkinabés qui sollicitent notre reconnaissance. Comme nous avons le même combat, ils implantent d'abord le Balai citoyen à Paris, regroupent les ressortissants burkinabés là-bas, ainsi que des sympathisants. Des gens qui ne sont pas Burkinabés, mais qui partagent le combat pour plus de démocratie et de justice. Ces personnes-là adhèrent à des mouvements dirigés par des Burkinabés. C'est la même vision que nous partageons avec nos compatriotes qui ne sont pas au pays mais qui adhérent à notre combat."

Un plus venu de l'étranger

La diaspora dispose d'argent, de réseaux d'influence et d'une liberté d'expression que n'ont pas toujours les militants restés au pays. Le 21 décembre au soir, un artiste membre de la Lucha qui appelait dans une chanson au départ de Joseph Kabila a été arrêté par l'Agence Nationale de Renseignement à Beni. Le mouvement s'est joint aux appels à manifester contre le pouvoir le 29 décembre prochain.