1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

La Monusco, une mission qui suscite la polémique

26 novembre 2019

Les tensions dans l’est de la RDC soulèvent une nouvelle fois la question de l’efficacité de la présence de la Mission militaire des Nations unies dans la région.

Demokratische republik Kongo UN Friedensmission Monusco
Image : picture-alliance/dpa/M. Kappeler

La Monusco, une force pour aider à la stabilisation

This browser does not support the audio element.

 Le 30 novembre 1999 avec la résolution 1279 les Nations unies décident de déployer une mission en RDC. Avec environ 5 000 hommes cette mission est chargée d’observer le cessez-le-feu instauré dans le pays. Entre 1999 et 2007 la MONUC a notamment permis d’organiser et de sécuriser le référendum constitutionnel et les élections qui ont donné naissance à la IIIe République. Depuis, la Mission de l’Organisation des Nations Unies au Congo (MONUC) a évolué pour devenir la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO) le 1er juillet 2010.  
Un changement de nom et un but : refléter la nouvelle phase dans laquelle le pays est entré.
La nouvelle mission est en effet autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat, notamment en vue d’assurer la protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel chargé de défendre les droits de l’homme. 
Mais il s’agit également d’appuyer le gouvernement de la RDC dans ses efforts de stabilisation et de consolidation de la paix.

Des chiffres et un bilan mitigé

La Monusco en chiffre c’est 4.145 membres du personnel civil, plus de 10.000 militaires, 1.368 policiers et un budget de plus d’un milliard de dollars qui devrait toutefois être revu à la baisse. 
Malgré cela, il s’agit de la plus coûteuse des missions onusiennes de maintien de la paix.
Une mission qui en terme de résultats ne fait pas l’unanimité. Le renforcement du mandat, avec notamment la création d’une "brigade d’intervention" pour rendre plus efficace les opérations de maintien de la paix, n’a pas permis de mettre un terme à la violence.
 Une violence entretenue par la présence persistance de groupes armés et des affrontements intercommunautaires.

La Monusco en RDC n’a pas que des échecs à son actif

 Il y a ainsi la victoire sur le M23, un groupe composé d'anciens membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et accusé par Human Rights Watch (HRW) de crimes de guerre dont  des exécutions sommaires, des viols et des recrutements de force. 
En octobre et novembre 2013, l’appui de la brigade d'intervention de l'ONU a ainsi permis aux forces congolaises de vaincre cette rébellion.