"La nouvelle bataille d'Angleterre"
17 mai 2016"Rien de spectaculaire sur le fond", estime la Süddeutsche Zeitung. En Grande-Bretagne le débat sur l'Union européenne est basé en grande partie sur des déclarations polémiques et il aurait été aisé de hausser les épaules et de classer la déclaration de Johnson dans le bêtisier politicien des paroles irréfléchies. Mais évoquer Hitler, cela fonctionne toujours dans les îles britanniques !" relève le quotidien de Munich. "Johnson peut être fier de son succès : à nouveau il est au centre de toute l'attention et c'est ce qui compte le plus pour cet homme dont le premier objectif est de devenir Premier ministre à la place de David Cameron !"
Sous le titre "La bataille d'Angleterre", la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung constate que, dans cette nouvelle bataille, les armes lourdes sont déployées par les partisans comme par les adversaires d'un maintien de la Grande-Bretagne au sein le l'Union européenne. Récemment le Premier ministre David Cameron, partisan du maintien, avait fait de l'avenir européen de la Grande-Bretagne une question de "Guerre et Paix". Maintenant Boris Johnson, adversaire de l'intégration européenne, compare l'Union européenne à un instrument de soumission des peuples européens à la Napoléon, ou pire à la Hitler ! Que Johnson, l'excentrique, plonge ainsi dans l'histoire et se prenne pour un nouveau Winston Churchill, trahit l'immensité de son égo, mais aussi sa nervosité, souligne la FAZ. Car il se pourrait bien qu'une majorité de Britanniques ne considère pas la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne comme un grand fait historique !"
Autre thème : Le climat et le charbon
En Allemagne , alors qu'à Bonn se déroule actuellement une conférence sur le climat, plus de 2000 personnes ont manifesté ce week-end à Lausitz, dans l'est du pays pour dénoncer le recours aux énergies fossiles, trop polluantes.
Les militants anti-charbon ont bloqué une mine alimentant la centrale thermique de Schwarze Pumpe appartenant au groupe public suédois Vattenfall. Ils ont réussi à intercepter certains chargements de charbon, contraignant la centrale à réduire sa production. La taz, die tageszeitung relève que police et justice ont réagi avec indulgence à cette occupation partielle de la mine mais que cela est "compréhensible dans le contexte politique actuel. Le tournant énergétique est décidé, le charbon est une option obsolète et le groupe Vattenfall est vu d'un mauvais œil dans la région. Bref : que le gouvernement régional du Brandebourg ne soutienne pas Vattenfall est un message clair: se salir les doigts pour une idéologie révolue n'est plus évident aujourd'hui."
L'Allemagne, qui va fermer toutes ses centrales nucléaires d'ici à 2022, dépend ajourd'hui encore à 42% du charbon pour sa production d'électricité.