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La pénurie d'eau à Goma complique la lutte contre Ebola

Jacques Vagheni
22 août 2019

Depuis bientôt trois mois, les habitants de la ville de Goma subissent une grave pénurie d’eau. Tôt le matin, des centaines de personnes se déplacent pour s’approvisionner, directement sur les berges du lac Kivu.

Goma | Menschen holen Wasser am Kiwusee
Image : DW/J. Vagheni

Nous sommes au bord du lac Kivu, à l’endroit communément appelé plage du peuple. Une centaine de personnes se pressent, bidons à la main, pour puiser de l’eau. 

La plupart sont des femmes, elles comptent parmi les nombreux habitants de la ville de Goma qui n’ont pas accès à l’eau potable dans leurs foyers. 

C’est le cas de Rosine Mugoli que nous avons rencontrée sur place. Cette jeune étudiante d'une vingtaine d'années doit marcher chaque matin environ dix kilomètres pour approvisionner sa famille en eau. Elle se plaint de la mauvaise qualité de cette eau non traitée qui est puisée directement dans le lac. 

"Cela fait trois mois qu’on n’a pas d’eau à la maison et on a décidé de venir puiser ici, même si c’est sale. Mais on met notre vie en danger, c’est risqué, on peut attraper des maladies, le choléra par exemple."

Image : DW/J. Vagheni

La pénurie d'eau dans la ville de Goma ne facilite pas la prévention contre la propagation du virus d'Ebola, celle-ci reposant essentiellement sur le lavage des mains à l’eau chlorée ou au savon, nous explique le docteur Crispin Siwamunda.

"Il y a en particulier le respect des mesures d’hygiène comme le lavage des mains. Il sera difficile de respecter cette mesure si les gens n’ont pas accès à l’eau. Rien ne peut remplacer l’eau."

Pourquoi l’eau n'est-elle pas accessible dans tous les robinets de la ville de Goma ? La Regideso, la société de l’Etat congolais en charge de la distribution de l’eau, évoque des difficultés techniques. 

Image : DW/J. Vagheni


"La REGIDESO a une capacité de production de 92.880 mètres cubes d’eau. Mais on n'y parvient pas, nous sommes limités par le manque d’énergie nécessaire pour le pompage", décalre Jean Louis Mutombo, responsables de la Regideso dans le Nord-Kivu. 

Désormais, la population attend beaucoup des nouvelles autorités de la province et du pays afin d'améliorer l'accès à l'eau potable. 
Un besoin élémentaire dont la nécessité est rendue plus urgente encore par la propagation de l'épidémie d'Ebola.

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