1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

La Palestine boycotte une conférence économique au Bahreïn

26 juin 2019

Pour la Palestine, cette initiative des Etats-Unis est une tentative d'imposer une solution par des moyens financiers. Il s'agit du volet économique d'un plan piloté par Jared Kushner, gendre du président américain.

Bahrain Eröffnung der "Peace to Prosperity" Konferenz in Manama
Image : Reuters

Ismail Haniyeh : "Cet argent ne doit pas être en échange de la violation constante de nos droits"

This browser does not support the audio element.

Pour les Etats-Unis, c'est "l'occasion du siècle" mais pour les Palestiniens, c'est une tentative d'imposer une solution par des moyens financiers. Plusieurs fois retardé pour sa présentation, le futur plan américain pour la paix au Proche Orient s'annonce ambitieux. C'est Jared Kushner, le gendre du président américain Donald Trump, qui est à la manœuvre. Il a  présidé ce mercredi (26.06.) à Bahreïn une conférence économique internationale censée être le volet économique du plan américain pour la paix au Proche-Orient.

 

Image : Reuters

Préalable à la paix 

Il était question de mobiliser plusieurs dizaines de milliards de dollars pour la Palestine. L'argent, tel que l'indique le gendre du président des Etats-Unis, devrait aller dans des grands projets d'infrastructures, d'éducation, de tourisme et de commerce.

L'administration américaine affirme essayer une nouvelle approche pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, avec donc ce plan qui pourrait être divulgué en novembre, après les élections législatives en Israël. Pour Jared Kushner, "s'accorder sur une feuille de route économique est une condition préalable nécessaire pour résoudre des problèmes politiques qui étaient insolubles dans le passé."

Parmi les personnes présentes à la conférence de Bahreïn, en dehors de la délégation américaine, il y a la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde et les ministres des Finances de pays arabes du Golfe.

Mohammed Al-Jadaan, ministre des Finances de l'Arabie Saoudite promet que son pays soutiendra "chaque plan économique qui va amener la prospérité dans le territoire palestinien et la région en général."

 

Image : picture-alliance/dpa/imageBROKER/N. Michalke

Conférence boycottée

L'Autorité palestinienne a boycotté la rencontre. A Gaza, parallèlement, de nombreuses personnes se sont mobilisées ce mercredi devant la représentation de l'ONU, brûlant des posters géants de Donald Trump et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Pour Ismail Haniyeh, chef du Hamas palestinien, "nous ne sommes pas contre la levée du blocus de Gaza, nous ne sommes pas contre la levée du blocus en Cisjordanie, nous ne sommes pas contre l'aide au peuple palestinien afin de mettre fin aux souffrances causées par l'occupation, mais l'argent ne doit pas être politisé, ni être de l'argent conditionnel. Cet argent ne doit pas être donné en échange de la violation constante de nos droits, ni pour empêcher la libération de nos prisonniers et empêcher notre résistance."

L'Autorité palestinienne rejette ce plan dont le volet politique qui sera présenté dans les prochains mois ne cautionnera pas la solution à deux Etats. Celle-ci est d'ailleurs soutenue par l'Egypte qui n'a pas envoyé de délégation de haut niveau à cette conférence.

Et chose surprenante, le sultanat d'Oman, qui était jusqu'ici un des rares pays du Golfe à avoir des contacts avancés avec Israël, a aussi boudé la conférence de Bahreïn. Réagissant au boycott palestinien, Jared Kushner a déclaré que "la porte était toujours ouverte".

Passer la section A la une

A la une

Passer la section Plus d'article de DW