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La peine capitale est en recul dans le monde

10 avril 2019

Le nombre d’exécutions recensées à travers le monde a chuté de près d’un tiers en 2018, selon le rapport mondial sur la peine de mort publié aujourd’hui par Amnesty International.

Syrien angehörige des IS in kurdischer Gefangenschaft
Image : picture alliance/AP Photo/H. Malla

" En Afrique, il y a eu 24 exécutions en 2018 soit quatre de moins que l’année précédente" (Anne Denis, Amnesty International France)

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Les exécutions sont passées d’au moins 993 en 2017 à environ 690 en 2018. D’après l'ONG, la peine capitale est en recul en Afrique, avec 24 cas en 2018 contre 28 l’année précédente. Cependant, la situation de certains pays inquiète encore des organisations de lutte contre la peine de mort.

Globalement, les statistiques pour l’année 2018 montrent que la peine de mort est en recul en Afrique. Des mesures concrètes sont également prises pour mettre fin à ce châtiment cruel et inhumain sur le continent.

Par exemple, le Burkina Faso a adopté en juin dernier un nouveau Code pénal excluant la peine de mort. En février, la Gambie a déclaré un moratoire officiel sur les exécutions.

Une baisse considérable

Anne Denis, responsable de la Commission Abolition de la peine de mort, chez Amnesty International France." En Afrique, il y a eu 24 exécutions en 2018 soit quatre de moins que l’année précédente. Il n’y avait eu, l’année précédente, que deux États qui avaient exécuté des condamnés. Il s’agit de la Somalie et du Soudan. Cette année, il y a eu quatre États : le Botswana, la Somalie, le Soudan et le Soudan du Sud. Mais bien qu’il y ait deux États de plus, le nombre total a baissé. Ce qui nous préoccupe c’est le Soudan du Sud. Parce que le pays en 2018 a exécuté sept personnes ce qui est en progression puisqu'en 2017 c’était quatre personnes. Non seulement ils ont augmenté le nombre d’exécutés mais on a pu observer aussi des mouvements de transferts de prisonniers des quartiers de condamnation à mort dans des prisons d’État vers les deux prisons qui ont des chambres d’exécutions," explique Mme Denis.

Même si le rapport d’Amnesty international fait état de progrès obtenus en Afrique en 2018, l'organisation Ensemble contre la peine de mort regrette que beaucoup de pays sur le continent continue d’utiliser ce châtiment comme un effet dissuasif.

Le directeur des programmes de l’organisation, Nicolas Perron, explique le cas de la RDC. "La RDC est un cas particulier en Afrique. À l'époque du régime du président Laurent Désiré Kabila, la RDC faisait partie des trois pays au monde qui exécutait le plus. Le pays a un moratoire depuis 2006 mais le régime continue de condamner à mort régulièrement. De nombreux condamnés à morts viennent peupler les prisons congolaises dans des conditions très difficiles. Mais nous avons bon espoir qu’avec l’arrivée du nouveau régime, il puisse y avoir une avancée sur cette question d’abolition," souligne M. Perron

À la fin de l’année 2018, 106 pays dans le monde avaient aboli la peine de mort dans leur législation. Amnesty international s'avoue optimiste quant à la poursuite de la tendance à l'abolition de ce châtiment dans le monde.

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