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La politique prudente de la France en Algérie

Mahamadou Kane
7 mars 2019

Paris se défend de toute ingérence tandis que la contestation continue contre un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika.

Frankreich Protest gegen Algeriens Präsident Abdelaziz Bouteflika
Image : picture alliance/AP/C. Paris

En Algérie, les manifestations contre un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika durent depuis plus de deux semaines. Les avocats algériens se sont joints ce jeudi aux manifestations contre un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika. Le président algérien appelle "à la vigilance" contre une "infiltration" extérieure dans le mouvement... et face à cela les Etats européens font profil bas.

La France en particulier reste prudente en disant "prendre note" de la candidature du président sortant. Aujourd'hui,  Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a appelé à "la vigilance" contre une possible "infiltration" de l'actuel mouvement de contestation contre sa candidature.

Emmanuel Macron à Alger en 2017Image : Getty Images/AFP/R. Kramdi

Extrême prudence de Paris

L'Algérie est un pays souverain. C'est aux Algériens qu'il revient de prendre les décisions sur leur avenir. Voici en substance ce qu'a déclaré le Premier ministre français Edouard Philippe mercredi soir sur une chaine privée de télévision française. 

Avant de poursuivre : "Qu'il n'y a aucune indifférence, ni aucune ingérence de la part de Paris."

Un langage diplomatique qui peut surprendre compte tenu de la position plus interventionniste de Paris en République démocratique du Congo, avec la récente élection de Félix Tshikesedi, ou encore au Venezuela avec le soutien de l'Elysée à l'opposition et au président autoproclamé Juan Guaido.

Sensiblement moins prudents que la France, les Etats Unis ont déclaré, par la voix de  Robert Palladino, le porte-parole de la diplomatie américaine, qu'ils "soutiennent le peuple algérien et son droit de manifester pacifiquement".

Manifestation à Toulouse, le 3 mars 2019, la diaspora aussi se mobiliseImage : Imago

L'Europe prône la liberté d'expression

La Commission européenne a appelé pour sa part au respect "de la liberté d'expression et de réunion" en Algérie.

La communauté internationale conserve donc plutôt ses distances vis-à-vis de la situation dans ce pays qui a connu une guerre civile qui a fait au moins 200.000 morts dans les années 1990.

Enfin aujourd'hui, Abdelghani Zaalane, le directeur de campagne du camp présidentiel, a estimé que la santé du président Abdelaziz Bouteflika n'inspire « aucune inquiétude » et que les examens qu'il subit depuis plus de dix jours en Suisse seront bientôt terminés.

Une sortie qui fait suite aux révélations mercredi du quotidien suisse la Tribune de Genève sur la sante dégradée du président sortant. Au pouvoir depuis 20 ans, Abdelaziz Bouteflika a été victime d'un accident vasculaire cérébral en 2013.

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