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La présidente taïwanaise en visite au Swaziland

17 avril 2018

Tsai Ing-wen entame sa visite dans l'un des pays qui résiste à la pression chinoise sur le continent africain. La visite s’achevera le 21 avril avec la célébration d’un certain nombre d’anniversaires pour les deux pays.

Tsai Ing-wen
Image : Taiwan Presidential Office

Tapis rouge pour un événement plutôt rare. Pour la présidente de Taïwan il s’agit de la première visite officielle sur le continent africain. Ce déplacement serait impossible dans d’autres pays, y compris européens, car la Chine protesterait. 

Le Swaziland est l'un des rares pays qui entretient des relations diplomatiques avec le gouvernement de Taïwan et renonce aux contacts officiels avec la République populaire de Chine. Le voyage de la présidente Tsai Ing-wen est marqué par plusieurs anniversaires comme le précisait récemment le ministre des Affaires étrangères, Joseph Wu à Taipei : "Cette année, nous célébrons 50 ans de relations diplomatiques entre notre pays et le Swaziland. Dans le même temps c’est le 50ème anniversaire du roi Mswati III ainsi que la célébration des 50 ans d'indépendance du Swaziland."

Taiwan et l'Afrique

La délégation taïwanaise visitera des projets d'aide au développement au Swaziland. Taïwan investit en effet depuis longtemps en Afrique sur une très grande échelle, garantissant ainsi son influence et ses matières premières.

Outre le Swaziland, le Burkina Faso reste l’un des rares partenaires de Taipei sur le continent. Certains pays comme la Gambie et São Tomé et Príncipe lui ont été arrachés.

D’autres comme le Liberia ou le Sénégal, ont changé de camp plusieurs fois. Pour Hermann Halbeisen, expert de Taïwan à l’Université de Cologne, "les investissements de Taïwan concernent le renforcement des relations commerciales, le développement, la construction des installations médicales ou l'aide aux agriculteurs. Il y a aussi l'attribution de généreuses bourses d'études à des citoyens de ces pays pour étudier à Taïwan ce qui joue également un rôle. C’est essentiellement un intérêt économique ... un paquet d'histoires pratiques." Pour lui, "les liens diplomatiques de Taïwan sont loin d’être purement symboliques." 

Image : Taiwan Presidential Office

Selon Hermann Halbeisen les "alliés" diplomatiques doivent également être en mesure de s'exprimer au sein des organisations internationales pour Taïwan, qui ne peut pas être membre en raison des revendications du pouvoir de Pékin.

Mais pour Frédéric Pattenrond, expert de Taïwan à la Fondation pour la science et la politique, dans cette course qui l’oppose à Pékin, Taipei devrait plutôt se rapprocher de partenaires qui partagent ses points de vue et courtiser la société civile mondiale. En misant sur ses réalisations sociales comme celle d'introduire le mariage homosexuel.

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