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La réduction des bureaux de la Monusco inquiète en RDC

23 avril 2019

La Monusco justifie cette décision de fermer plusieurs de ses bureaux par les coupes budgétaires imposées aux missions de maintien de la paix. En 2020, son budget devrait être réduit d’au moins 100 millions de dollars.

DR Kongo Blauhelm-Soldaten
Image : DW/F. Quenum

"Nous allons continuer de protéger les civils" (Florence Marchal)

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Le budget pour l’exercice 2018-2019 de la Monusco est estimé à 1,194 milliards de dollars. Mais celui-ci devrait être réduit d’au moins 100 millions de dollars l’année prochaine. Conséquences : 760 postes seront supprimés, d’ici au 30 juin prochain, dont les trois quarts sont occupés par des Congolais, notamment les employés des bureaux de Dungu, Mbandaka, Bandundu, Kamina, Matadi, Mbuji-Mayi, Kisangani et Lubumbashi, la deuxième ville au sud de la République démocratique du Congo (RDC).


"Notre mandat reste un mandat national et ça ne signifie pas du tout qu’on va exclure ses territoires du champ d’application de nos activités. Et lorsque cela sera nécessaire, nous mettrons en œuvre notre mandat et nous protègerons les populations quel que soit l’endroit où elles habitent", rassure Florence Marchal, la porte-parole de la Monusco.

Inquiétudes

La décision de la Monusco suscite de l’inquiétude en RDC. Surtout qu’en cinq ans, le budget de cette mission dans le pays a été réduit de 23%, s’est plaint par exemple Jonas Thiombela, le chargé de communication du Comité laïc de coordination, car, estime-t-il, le moment n’est pas bien choisi.

Une décision inquiétante aussi selon Freddy Mbayahi, le vice-président de la Société civile de Mangina, non loin de Béni-Ville, dans le Nord-Kivu.

"Sur le plan sécuritaire, sur le plan d’assistance même humanitaire, elle est toujours là pour essayer un peu de stabiliser. Nous, on souhaiterait que la Monusco puisse continuer à intervenir ici dans l’est de la République démocratique du Congo", note t-il.

D’après Leila Zerrougui, la patronne de la Monusco, "si on doit faire des choix, on doit rester où on a le plus besoin de nous, où il y a des groupes armés", en l’occurrence les deux Kivu, l’Ituri, le Tanganyika et les deux Kasaï. Des régions en proie à des tensions permanentes.

"La situation sécuritaire connaît des progrès en RDC" Leila Zerrougui

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