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La Syrie au menu de la visite d'Erdogan à Washington

Philippe Pognan
16 mai 2013

Visite ce jeudi à Washington du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Le thème dominant de sa rencontre avec Barack Obama à la Maison Blanche : la guerre en Syrie et les moyens d'y mettre fin.

Recep Tayyip Erdogan en visite à la Maison Blanche

Cette rencontre a lieu au lendemain de l'adoption par l'ONU d'une résolution non contraignante qui condamne les actions de l'armée syrienne. Et cinq jours après un double attentat qui a fait 51 morts et une centaine de blessés samedi dans le sud de la Turquie, à la frontière syrienne. Attentat attribué par Ankara à des terroristes turcs étroitement liés au régime syrien et à ses services secrets.

La Turquie, ancien allié de la Syrie est aujourd'hui l'un des pays les plus actifs contre le régime de Bachar al Assad, puisqu'elle accueille non seulement sur son sol quelque 400.000 réfugiés syriens, mais aussi une grande partie de l'opposition anti Assad. En ce qui concerne l'attentat de samedi, le plus dévastateur de l'histoire de la Turquie, Damas, qui a démenti toute implication, a proposé une enquête commune à Ankara. Le Premier ministre turc a immédiatement rejeté l‘idée, qualifiant le régime de Damas d'illégal et clairement responsable de cet acte terroriste.

Bachar al Assad lors d'une interview à la télévision syrienneImage : Reuters

Une résolution non contraignante de plus

L'effet de la résolution adoptée mercredi par l'ONU est tout au plus symbolique puisqu'il s'agit à nouveau d'une résolution non contraignante. Le texte condamne les violations des droits de l'homme, appelle tous les acteurs à mettre fin aux violences et loue la création de la Coalition nationale de l'opposition, la qualifiant d' « interlocuteur représentatif nécessaire à une transition politique ». Le texte appelle aussi toutes les parties à oeuvrer à cette transition politique avec un gouvernement de transition. Mais ce ne sont là que de pieux appels d'autant plus que la Russie, la Chine, l'Iran, trois pays de poids pour la résolution de crises internationales ont voté contre ce texte.

Réfugiés syriens lors de l'enterrement d'un opposant syrien à Hatay, en TurquieImage : picture-alliance/dpa

Conférence internationale sur la Syrie ?

Elle pourrait se tenir en juin à Genève. C'est une idée lancée par Moscou et Washington qui veulent inviter Bachar al Assad à s'asseoir à une table de négociations avec les insurgés. Si Washington exclue que le président syrien puisse participer à un futur gouvernement de transition, la Russie, elle, est tout à fait opposée à l'idée d'écarter Assad. Une position partagée du reste par la Chine et l'Iran et qui risque de compromettre une telle rencontre.

Avant son départ pour Washington, le Premier ministre turc a annoncé que dès son retour des Etats-Unis, son gouvernement établirait une feuille de route au sujet de la crise syrienne. Mais de nombreux observateurs doutent qu'Ankara, qui volens nolens est de plus en plus impliqué dans le conflit syrien soit à même de trouver la solution acceptable par toutes les parties.

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