La Syrie toujours au point mort
3 novembre 2011Le régime syrien a accepté mercredi le plan de sortie de crise proposé par les pays de la Ligue arabe. Ce plan prévoit l’arrêt des violences, la libération des détenus emprisonnés au cours du mouvement et l'évacuation des forces militaires des villes.
La Chine, qui avait opposé son veto à un projet de résolution de l'ONU sur la Syrie, s'est félicitée que Damas ait accepté le plan de sortie de crise. La Ligue arabe se réjouit également, le ministre qatari des Affaires étrangères, Hamad bin Jassim, a déclaré : « Nous sommes heureux que nos frères syriens aient accepté ce plan de paix, mais nous serons encore plus heureux lorsqu'ils le mettront à exécution. Il ne s'agit pas d'un ordre de notre part, mais d'une préoccupation. »
Beaucoup d'espoirs ont donc été placés dans ce plan, mais les observateurs ne sont pas tous confiants. En effet, 24 heures à peine après la déclaration de Damas, une quarantaine de personnes ont été tuées dans la région de Homs.
Pour Riccardo Bocco, professeur de sociologie politique à l'institut des Hautes études internationales et du développement à Genève, cet accord n'est pas véritablement un pas en avant. Le chercheur évoque ses doutes sur la résolution des troubles en Syrie au micro d'Aurélie Juignet. Ecoutez son analyse ci-dessous.
Edition : Konstanze von Kotze, Cécile Leclerc