La Wallonie fait échouer le CETA
24 octobre 2016
"Après ce désastre, la recherche du coupable a commencé", relève la Süddeutsche Zeitung. C’est aussi inévitable que nécessaire. De prime abord, c’est la Commission européenne qui en porte la responsabilité. En juillet dernier, la Commission avait remis la décision de la ratification de ce traité entre les mains des parlements nationaux, -contrairement à ses premières intentions et en toute connaissance de cause-. A l’époque déjà, il était donc clair que le processus de ratification serait long et difficile. Mais on de doit pas oublier que ce faisant, la Commission n’avait fait que céder à des pressions massives de l’opinion publique. De nombreux adversaires de ce traité avec le Canada avaient sonné l’alarme, faisant état d'une menace sur la démocratie au cas où les députés du Parlement européen décidaient de la ratification du CETA, et non pas les députés des 28 parlements nationaux"...
"Ce désastre est un anachronisme!", estime le quotidien régional Landeszeitung. "Que les Wallons, qui représentent 1% de la population européenne, puissent prendre en otage les 99% restants, parce que la Wallonie a vécu de mauvaises expériences avec des entreprises agissant de manière globale, celà a un relent de décadence!" estime le journal de Lunebourg.
"Le dommage subi par la réputation de l’Union européenne sera difficile à réparer! ", analyse de son côté le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung : " Pour les partenaires internationaux, une seule conclusion s’impose après ce drame du CETA : l’Union européenne n’est plus un partenaire commercial fiable."
Quelques journaux critiquent la manière même dont les négociations ont été menées. Comme par exemple le quotidien régional Freie Presse: "Pourquoi la Wallonie exprime-t-elle son rejet du traité CETA seulement maintenant? " s’interroge le quotidien de Chemnitz. Les négociations sur le CETA ont duré plus de sept années, des négociations apparemment menées secrètement et de manière dilettante. Voilà un exemple de mauvaise politique: par dessus les têtes des citoyens et sans se soucier des intérêts des régions", critique l’éditorialiste qui conclut: cela doit vite changer!"