L'accord de Genève désavoué en Ukraine
23 avril 2014A peine le vice-président américain Joe Biden a-t-il repris son avion, que le Président ukrainien par intérim Olexandre Tourchinov a annoncé la reprise des opérations anti-terroristes dans l'est du pays. Des opérations qui s'étaient déjà d'ailleurs montré parfaitement innefficaces : des chars avaient été saisis par les pro-russes et d'autres - on s'en souvient - avaient été bloqué par les villageois. La cause de cette récente annonce : la découverte près de Slaviansk, la ville de l'est tenue par les séparatistes pro-russes, de deux corps torturés à mort, dont l'un serait celui d'un élu du parti du président par intérim. Pour Olexander Tourchinov, c'est clair, "ces crimes sont perpétrés avec le soutien total de la Russie", selon ses mots. Wahsington affirme de son côté que des forces russes sont bel et bien à l'oeuvre dans l'Est séparatiste, sur le modèle de ce qui s'est produit en Crimée...
Un scénario de partition
En fait il n'est pas certain que la Russie aît envie d'annexer l'Est de l'Ukraine. Ce sont les insurgés pro-russe qui ont décrété l'organisation d'un référendum le 11 mai pour un rattachement à la Russie. Mais, dans la réalité, le contrôle de ces séparatistes ne va pas au-delà de certains bâtiments publics. Moscou semble plus intéressé à une destabilisation du pouvoir de Kiev avec l'instauration dans le pays d'une forme de fédéralisme qui accorderait une large autonomie aux régions russophones de l'Est. Ce qui permettrait à Moscou de les contrôler. Face à ces manoeuvres Washington a en tous cas décidé de renforcer les sanctions. Une menace très sérieuse pour ce pays dont l'économie flanche : 100 000 milliards de dollars ont déjà quitté la Russie et le rouble perd chaque jour de sa valeur. Une réalité inquiétante que les réflexes patriotiques, dans ce pays sans liberté de presse, cachent encore...