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L'AfD bientôt sous surveillance ?

Rémy Mallet
4 septembre 2018

Les journaux allemands se penchent ce mardi sur une potentielle mise sous surveillance de l’AfD, le parti populiste allemand, proche des groupuscules d'extrême droite.

Deutschland, Hamburg: Symbolbild AFD und der Verfassungsschutz
Image : picture-alliance/M. Scholz

Des néonazis n’ont pas hésité à faire le salut hitlérien, la semaine dernière, durant une manifestation destinée à protester contre le meurtre supposé d’un Allemand par un Irakien et un Syrien. Ces sympathisants nazis avaient à leurs côtés des militants de l’AfD, Alternative für Deutschland, du nom du parti anti-étranger et eurosceptique représenté au Parlement. 

Ce sont là des liaisons trop suspectes qui ont fini par convaincre plusieurs responsables politiques allemands, notamment dans le camp socio-démocrate et chez les Verts, de mettre ce parti sous surveillance des services de renseignement. 

"L’État de droit a le devoir de se défendre contre ceux qui le rejettent", soutient la Tageszeitung qui souhaite également que les activités des membres de l’AfD soient observées de près par l’Office chargé de la protection de la constitution. Le journal de Berlin fait remarquer, en plus, que les membres de ce parti "rêvent de violences dans les niches sombres de Facebook." Le quotidien de la capitale rappelle aussi les propos d’un député AfD de Thuringe, Björn Höcke. Ce dernier avait qualifié de "monument de la honte" le mémorial de la Shoah de Berlin.  

La droite ultra allemande organise depuis plus d'une semaine des rassemblements visant à dénoncer la criminalité des migrantsImage : Getty Images/S. Gallup

Si pour la Tageszeitung, il est nécessaire de mettre sous surveillance la première force d'opposition à la chambre des députés à Berlin, pour la Süddeutsche Zeitung ce serait une erreur. De l’avis du quotidien munichois, la question de l’AfD doit être traitée sur le terrain politique car le parti populiste laisse déjà paraître son idéologie sur Internet, lors de ses rassemblements mais également au Parlement. 
"Les services secrets ne sont pas nécessaires dans ce débat. Ce n’est pas à eux de fournir des armes dans la guerre des idées", conclut le journal. La Münchner Merkur redoute, de son côté, qu’en cas de contrôle, l’AfD ne se fasse passer pour un "martyr, victime de l’establishment". 

Cependant "les leaders de l’AfD luttent ouvertement contre l’ordre démocratique", renchérit pour sa part les Westfälischen Nachrichten. "Leur mise sous surveillance de ce fait est plus que justifié", martèle le quotidien pour conclure. 

 

L'ONU a exhorté mardi la Russie et la Turquie à éviter un "bain de sang" dans la province syrienne d'IdlebImage : Getty Images/AFP/N. Al-Khatib

Syrie : offensive dans la province d'Idleb

Selon la Süddeutsche Zeitung, il appartient à la Russie et à la Turquie, soutiens de Damas, d’éviter un massacre et des fuites de populations sans précédent. Toutefois le journal observe que cette offensive répond à une stratégie élaborée par le Kremlin. Une stratégie qui vise à rassembler les troupes affaiblies de Bachar al-Assad en un seul endroit. 
 

Die Zeit, dans un article en ligne, met en garde l’Iran, proche allié d’Assad, contre un possible isolement sur la scène internationale à cause de l’accord nucléaire duquel, pour rappel, les Etats-Unis se sont retirés.