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L'affaire Ajavon, une épreuve pour un modèle de démocratie

18 octobre 2018

Sébastien Ajavon devait comparaître ce jeudi devant la CRIET, mais il a préféré ne pas y s'y rendre. Ses avocats dénoncent des irrégularités. L'affaire intéresse les Béninois, partagés entre passion et quête de vérité.

Benin Cotonou Sebastien Ajavon Kandidat Präsidentschaftswahl
Image : Getty Images/AFP/C. Placide

Julien Oussou : "Le Béninois a un penchant pour les victimes"

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Dans l'affaire de trafic de cocaïne dans laquelle le principal accusé, Sébastien Ajavon, encourt 20 ans de prison et une amende, les Béninois sont partagés entre quête de vérité et passion. L'opérateur économique devait comparaître ce jeudi (18.10.) mais il a préféré rester en France où il séjourne. C'est pourtant à cause de son absence à la barre le 4 octobre 2018, que la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) avait reporté le procès.

 

Image : Reuters/C.P. Tossou

Penchant pour les victimes

Les avocats de Sébastien Ajavon récusent la compétence de cette cour spéciale et dénoncent des irrégularités dans la procédure. Dans tous les cas, cette affaire propulse Sébastien Ajavon au devant de l'actualité au Bénin, pays souvent salué comme un modèle démocratique.

Pour Julien Oussou, coordonnateur régional de l'ONG Wanep (West Africa Network for Peacebuilding) et ex-coordonnateur de l'antenne béninoise de cette organisation, les acteurs impliqués dans cette affaire lui donnent une ampleur internationale. "Les Béninois ont un penchant pour les victimes" explique-t-il, craignant que ce dossier et d'autres ayant provoqué le départ vers l'étranger de certains acteurs politiques, préparent une ambiance pré-électorale tendue au Bénin.

Surnommé "roi de la volaille", Sébastien Ajavon avait été mis en cause il y a exactement deux ans, après la découverte d'environ 18 kg de cocaïne pure d'une valeur estimée à 9 milliards de francs CFA (14 millions d'euros) dans un conteneur destiné à l'une de ses sociétés. Il avait été relaxé quelques mois plus tard faute de preuve et "au bénéfice du doute". Aujourd'hui, la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) se saisit du dossier, ce que dénoncent les supporteurs de Sébastien Ajavon.

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