L’affaire des caricatures en débat ce mercredi au Parlement européen de Strasbourg : les représentants des principaux groupes politiques de l’assemblée et de l'Union Européenne ont appelé à un « usage responsable » de la liberté d'expression, tout en condamnant les réactions violentes à la publication des caricatures du prophète Mahomet. Illustration de cet exercice d’équilibre, Hans Gerd Pöttering, président du groupe conservateur :
« Nous défendrons la liberté de la presse. Et nous protégerons les sentiments des croyants de même que leurs symboles et ce, quelle que soit leur religion. Ce que nous ne ferons pas, c’est répondre à la polémique par la polémique, à l’agression par l’agression et à l’insensibilité par l’insensibilité. »
Cela dit, les réactions violentes se sont poursuivies aujourd’hui au Pakistan où elles ont fait trois morts. A Peshawar, des centaines de musulmans ont attaqué deux succursales d’une compagnie de téléphonie mobile norvégienne ainsi qu’un établissement d’une chaîne de restauration rapide américaine.