1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

L'Algérie peine à gérer les flux migratoires

Tarek Draoui
18 novembre 2019

Depuis un certain temps, l’Algérie est confrontée à une migration de plus en plus importante. Si certains poursuivent leur route vers l’Europe, la plupart s’installent dans le pays

Libyen Luftangriff Tajoura Detention Center bei Tripolis
Image : picture-alliance/AP Photo/UGC

"Nous n’avons plus de travail à cause de ces migrants" (Gacem)

This browser does not support the audio element.

Même si les migrants apportent une force de bras non négligeable, l’Algérie, en pleine crise économique, peine à gérer ces flux. La santé et l'éducation sont notamment des domaines où le pays semble débordé.

"Il y’a trois pathologies essentielles à observer chez la population des migrants. Le sida, le paludisme et la syphilis. Du fait du déplacement continu des populations, on ne peut déterminer avec exactitude d’où vient telle ou telle maladie. Nous, on leur prodigue les soins qu’il faut avant de les laisser partir. On leur donne tous les soins même si cela nous coûte très cher", explique le docteur Fatima Loul.

Scolarité

Autre difficultés auxquelles sont confrontés les migrants africains, leur faible scolarisation. Vienne s’y ajouter, les problèmes de langue.

Des migrants africains dans la forêt de Nador au MarocImage : DW/Ilham Talbi

"Le principal souci avant les élèves qui viennent de ces pays est celui de la langue. Généralement, ils maitrisent le français et ont peu d’arabe sinon parfois aucune connaissance de la langue arabe, ce qui nous oblige à faire des efforts supplémentaires. Les professeurs mais aussi l’administration sont mobilisés pour augmenter les chances de ces élèves à apprendre rapidement l’arabe", affirme l'enseignante Houria Badi.

Avis partagés

Les populations appréhendent différemment les arrivées de migrants dans leur pays. "Ils accomplissent les principales tâches ici dans le sud et se répartissent le travail. Prenez par exemple les Africains de l’Ouest, ils ont plus dans le bâtiment. D'autres sont dans le commerce ou le transport. Mais je peux vous dire que leur apport est considérable", se réjouit  Ahmed, un chauffeur.

En revanche, Gacem, qui est au chômage, n’apprécie pas la présence de ces migrants. Il dénonce une concurrence déloyale sur le marché de travail.

Des migrants africains au MexiqueImage : Getty Images/Q. Blanco

"Nous n’avons plus de travail depuis qu’ils sont là. Eux acceptent tout. Ils travaillent à raison de 500 dinars la journée, c’est très peu. Moi, je ne peux pas travailler à ces prix là. Car cette somme ne me garantit même pas ma nourriture", explique-t-il.

Selon certaines sources mais difficilement vérifiables, le nombre de migrants a s'être installés dans le Sud algérien serait de près de 60.000 personnes.

Ces cinq dernières années et suite à des accords signés avec les pays concernés, près de 5000 d’entre eux ont été reconduits  aux frontières.

Passer la section A la une

A la une

Passer la section Plus d'article de DW