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L'Allemagne et la lutte contre le changement climatique

Audrey Parmentier16 novembre 2006

La conférence sur le climat qui se tient à Nairobi, à l’initiative des Nations Unies, est entrée dans sa phase décisive. Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a souligné hier le manque de détermination de nombreux états dans la lutte contre les changements climatiques. En guise de réponse, l’Allemagne s’est empressée de rappeler son engagement dans ce domaine.

Kofi Annan à Nairobi
Kofi Annan à NairobiImage : picture-alliance/dpa

L’Allemagne est l’un des pays les plus engagés contre les émissions de gaz à effet de serre comme a tenu à le rappeler Klaus Lippold qui est membre de la commission pour l’environnement, la protection de la nature, et la sécurité nucléaire :

„La République fédérale, même si certains refusent de le reconnaître, est un pays précurseur. Nous sommes à l’origine de nombreux instruments, nous avons fait diminuer l’utilisation des gaz à effet de serre. Nous sommes les premiers dans ce domaine et nous voulons continuer à jouer ce rôle. Mais je prends aussi bien sûr en compte le fait que nous devons nous soumettre à la concurrence internationale, car l’Allemagne toute seule ne peut pas résoudre le problème. C’est pourquoi j’insiste sur le maintien du protocole de Kyoto. »

L’Allemagne a ratifié le protocole le 26 avril 2002. Elle s’est ainsi engagée à faire diminuer d’ici à 2012 ses émissions nocives de 21% par rapport à 1990, et elle en est déjà à 19% contre 0,8% pour un pays comme la France. Volker Hauff, directeur du Conseil pour le développement durable du gouvernement, reste toutefois sceptique :

« Il est vrai qu’il y a des signes positifs, que l’Allemagne fait des efforts remarquables, mais le terme de précurseur me gêne parce que le fait est que les émissions nocives n’ont jamais autant augmenté que ces dernières années. L’Agence internationale de l’énergie parle d’une augmentation de 40% par rapport à l’année de référence, 1990. C’est une vérité qui dérange. Et on devrait la dire plutôt que de se conforter dans notre soit disant rôle de précurseur. Cela me gêne parce que nous ne parvenons que très lentement à réduire ces émissions. Nous devons utiliser tous les instruments qui sont à notre disposition. »

En tout cas, si l’Allemagne reste championne du monde dans le domaine des éoliennes, les avis sont toujours partagés quant à la sortie du nucléaire, prévue normalement pour 2020.