1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

L'Allemagne va rejuger un Rwandais condamné pour le génocide de 1994

Bob Barry28 mai 2015

L'ancien maire de Muvumba, Onesphore Rwabukombe est devenu en février 2014, le premier responsable rwandais condamné en Allemagne pour complicité de "crimes contre l'humanité", selon une loi adoptée en 2002.

Ruanda Genozid Gedenken Archiv 04.04.2014
Image : Getty Images

La Cour fédérale de justice a donc ordonné que l'ancien maire condamné à 14 ans de prison soit rejugé par le tribunal de Francfort, en raison de son rôle actif dans le massacre de Tutsis écrit die tageszeitung. La Süddeutsche Zeitung estime pour sa part qu'Onesphore Rwanbukombe risque cette fois-ci la prison à vie, s'il est effectivement reconnu coupable dans l'affaire du massacre de plus de 400 Tutsis réfugiés dans une église, le 11 avril 1994. Selon l'accusation, Onesphore Rwanbukombe a conduit en voiture des Hutus armés sur le site de l'église, leur a ordonné de massacrer les Tutsis et a d'ailleurs lui même aidé au transport des corps dans une fosse commune.

Pour le Tagespiegel, 21 ans après les faits, la Cour fédérale de Justice va finalement insister sur le rôle de l'ancien maire dans l'organisation des meutres perpétrés. La Süddeutsche Zeitung précise d'ailleurs que les magistrats chargés de rejuger M. Rwabukombe n'auront même plus à reprendre la totalité du dossier. C'est à dire qu'il n'est nullement besoin de prouver à nouveau le massacre et le rôle joué par l'accusé. La Cour a juste besoin d'établir l'intention d'éliminer les victimes "en tant que groupe ethnique", ce qui est la description essentielle pour définir le génocide.

L'épidémie de fièvre hémorragique Ebola et le prochain sommet du G7

La rencontre des sept pays les plus industrialisés du monde se tiendra les 7 et 8 juin prochain dans le château d'Elmau, dans le sud de l'Allemagne. Selon le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung, plusieurs experts recommandent à l'organisation mondiale de la santé, l'OMS, de réclamer plus d'argent aux pays riches pour faire face l'épidémie. Il souligne également que depuis des dizaines d'années, l'OMS souffre d'un véritable manque de leadership et d'une lutte de pouvoir en son sein. Bref, l'OMS n'est toujours pas prête à réagir rapidement aux catastrophes sanitaires de grande envergure.

Des des anti-G7 veulent se faire entendreImage : AFP/Getty Images/R. Miachael

Au lieu donc de continuer à jeter de l'argent dans un marasme politique, les pays du G7 ferait mieux de constituer un important fonds d'aide pour contrer toute nouvelle propagation d'une épidémie qui a fait plus de 11.000 morts, essentiellement en Afrique de l'ouest.