1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

L'Amazonie brûle et déclenche une crise diplomatique

23 août 2019

Alors que l'ONU et le président français, Emmanuel Macron, ont interpellé le président brésilien Jair Bolsorano, les appels à sauver le "poumon de la planète" se multiplient à travers le monde.

Brasilien Brände im Amazonasgebiet
Avec une superficie de 5,5 millions de km2, l'Amazonie est la plus vaste forêt tropicale de la planèteImage : picture-alliance/AP/Corpo De Bombeiros De Mato Gross

Une crise internationale dont il faut "absolument parler au sommet du G7" qui s'ouvre samedi, en France. Si le tweet publié par Emmanuel Macron a déclenché la colère du président brésilien, Paris a en revanche reçu le soutien de la chancelière Angela Merkel par la voix de son porte-parole, Steffen Seibert : "L'ampleur des feux sur le territoire de l'Amazonie est effrayante et menaçante, non seulement pour le Brésil et les autres pays concernés, mais pour le monde entier (...) La chancelière soutient complètement le président français sur ce point."

Le président français s'est donc attiré les foudres de son homologue brésilien, ce dernier l'accusant de vouloir "instrumentaliser" le sujet "pour des gains politiques personnels". On verra ce weekend ce qui sortira de la réunion des sept puissances les plus industrialisées au monde.

De leur côté, les défenseurs de l'environnement ont appelé à manifester un peu partout dans le monde en faveur du poumon de la planète.

Manifestation devant l'Ambassade du Brésil à Berlin Image : DW/C. Neher

Des rassemblements sont prévus à Sao Paulo et Rio de Janeiro mais aussi, c'est le souhait du mouvement "Fridays for Future", devant les représentations diplomatiques du Brésil en Europe et ailleurs.

La déforestation pointée du doigt

Il faut dire qu'avec 5,5 millions de km2, la forêt amazonienne est la plus vaste forêt tropicale de la planète. Trésor de biodiversité, elle est menacée par la déforestation, conséquence principalement de l'agriculture, l'élevage et des activités minières.

Les réactions internationales ont été qualifiées de "psychose environnementale" par le président Jair BolsonaroImage : Reuters/A. Machado

Ce n'est pas nouveau mais le gouvernement actuel a aggravé la situation, selon l'écologiste Marina Silva. Cette ancienne ministre brésilienne de l'Environnement de 2003 à 2008 a même accusé le président Bolsonaro de "crime contre l'humanité". "Le Brésil a la technologie pour contrôler cette situation. Le problème c'est que le gouvernement a abandonné ces politiques (...) et se méfie des scientifiques du secteur environnemental, des écologistes."

En 48 heures seulement, près de 2.500 nouveaux départs de feu ont été répertoriés dans l'ensemble du Brésil, selon l'Institut national de recherche spatiale. Le président Bolsonaro a déclaré étudier l'envoi de l'armée pour tenter de reprendre le contrôle sur les incendies.

Passer la section A la une

A la une

Passer la section Plus d'article de DW