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L'ancien patron d'Audi dans le collimateur de la justice

31 juillet 2019

L'ancien patron d'Audi a été renvoyé devant la justice allemande pour fraude. Il est accusé d'avoir continué à écouler des voitures diesel équipées de logiciels qui truquaient leurs émissions de dioxyde d'azote.

Rupert Stadler
Image : Getty Images/C. Stache

Il est question de près de 434.000 voitures diesel de marques Audi et Volkswagen, équipées de logiciels pour truquer leurs émissions de dioxyde d'azote. Ces voitures ont été vendues alors que Rupert Stadler, le patron du géant automobile, avait déjà connaissance de cette manipulation destinée à déjouer les tests antipollution.

L’ancien président du directoire d’Audi et ses trois ex-collaborateurs devront répondre de fraude, émission de faux certificats et publicité mensongère devant des magistrats spécialisés dans les infractions économiques à Munich. Ces derniers décideront ensuite de la suite à donner à la procédure.

Rupert Stadler rejoint l'ex-patron de Volkswagen

Quatre ans après l'éclatement de l'affaire, Rupert Stadler se trouve ainsi dans l'antichambre d'un procès, au même stade que l'ex-patron de Volkswagen, Martin Winterkorn.

Celui-ci avait été renvoyé devant la justice en avril dernier pour fraude aggravée, abus de confiance et violation de la loi contre la concurrence déloyale par le parquet de Brunswick, aux côtés de quatre autres prévenus.

La tenue du premier procès pénal du "Dieselgate" dépend donc désormais des juges de Munich et Brunswick. C’est une occasion très attendue pour établir les responsabilités individuelles.

Point de départ

Le scandale du Dieselgate a éclaté en septembre 2015, quand Volkswagen, la maison mère d'Audi et de Porsche, a reconnu avoir faussé les tests des émissions polluantes de ses moteurs diesel aux Etats-Unis.

Onze millions de voitures diesel étaient concernées dont 8,5 millions en Europe et 600 000 sur le territoire américain. La marque a dû alors débourser 22 milliards de dollars pour régler le contentieux aux Etats-Unis.

D'autres constructeurs dans le viseur de la justice

En plus de Volkswagen, des moteurs diesel d'autres constructeurs s'avéreraient également plus polluants dans la réalité que lors des contrôles.

 Le constructeur Daimler, une marque du groupe Mercedes, fait face en Allemagne à un procès d'actionnaires après le rappel de 774.000 Mercedes pour l'utilisation de logiciels capables de fausser les niveaux d'émissions.

BMW a accepté en février de payer une amende de 8,5 millions d'euros pour infraction aux normes antipollution, mais la justice a mis fin aux procédures individuelles pour fraude.

La filiale allemande de PSA, Opel, est également visée par une enquête pour la "mise en circulation de voitures avec un logiciel illégalement manipulé".