L'armée malienne se livrerait-t-elle à des règlements de compte ?
24 janvier 2013Selon la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), des militaires de l'armée malienne ont tué en gros environ une trentaine de personnes à Sévaré, localité où se trouve le QG des forces coalisées pour la reconquête du Nord Mali. Une autre organisation, Human Rights Watch soutient que les communautés arabes et touarègues, majoritaires au sein des groupes islamistes armés, sont en particulier visées.
Réaction prudente au Mali
Ces faits sont-ils avérés ? Généralement, les organisations internationales de défense des droits de l'homme s'appuient sur des structures locales. Or, pour Maître Moctar Mariko, président de l'association malienne des droits de l'homme qui est membre de la FIDH, confirmer ces allégations serait aller trop loin. Sa structure serait enn train de mener des recherches pour vérifier les accusations portées contre l'armée malienne.
L'armée malienne va mener sa propre enquête
Les accusations de la FIDH et de HRW semblent également embarrasser les autorités militaires. Le Lieutenant-Colonel Diarra Koné, s'exprimant au nom de l'armée malienne signale que l'armée prendrait le temps de vérifier les faits dénoncés. Il a aussi ajouté que des organisations humanitaires telle que le CICR sensibilisent actuellement des éléments de l'armée malienne aux règles du droit international humanitaire.
Tollé également au niveau international : la France, l'Union européenne et l'ONU s'inquiètent et appellent l'armée malienne à la vigilance. Ces accusations sont d'autant plus graves que treize jours après le début des hostilités, les troupes maliennes seraient en direction des localités du Nord, peuplées par les communautés arabes et touareg.