Et c'est bien cela qui suscite des interrogations, écrit la Franfurter Allegmeine Zeitung. Le journal a relayé par exemple un tweet d'une députée du parti des Verts, qui a fait réagir plusieurs responsables de la police. La députée Renate Künast y demande pourquoi la police a tué le criminel armé d'armes blanches, au lieu de l'arrêter, selon la Faz. Pour le président de l'Union de la police allemande, Renate Künast n'a aucune idée du travail de la police.

Selon toujours Rainer Wendt, cité par Frankfurter Allegemeine Zeitung, Renate Künast est comme la plupart de ces politiques, qui aiment faire la Une des journaux sans ne rien dire d'intéressant. Même son de cloche du côté de la police bavaroise, qui s'en est également prise à la députée des Verts: dans une de ces réactions relayée par la Faz, la police de la Haute Bavière s'interroge sur le crédit à accorder à un tweet qui ne comporte que des points d'interrogations. En d'autres termes, les responsables de la police bavaroise qualifient les propos de la député de bêtes et inopportuns.

L'auteur de l'attaque

Selon le journal Süddeutsche Zeitung, l'auteur de l'attaque est un jeune demandeur d'asile afghan de 17 ans, répondant au nom de Riaz A. Il était un musulman pratiquant, mais n'a jamais été considéré par son entourage comme radical. Ce matin, l'organisation Etat islamique a endossé la paternité de l'attentat, sans que les autorités allemandes ne soient convaincues des liens qu'entretenaient l'EI et le criminel. Mais le groupe islamiste a diffusé une vidéo de l'auteur proférant des menaces avant l'attaque à la hache et aux couteaux perpétrée à Würzburg.

Selon toujours le quotidien de Munich, le jeune a été abattu par la police alors qu'il tentait de tirer sur les agents qui le poursuivaient. D'après la Süddeutsche Zeitung, l'attaque a fait plusieurs blessés dont un dans un état très grave. On dénombre parmi les victimes, plusieurs membres d'une famille originaires de Hong Kong, conclut le journal.

La Turquie et la crainte d'un nouveau flux migratoire vers l'Europe

Pour le journal Die Welt: "Qui veut que l'Allemagne soit un pays tolérant et ouvert à l'immigration doit aussi définir clairement ce que la société allemande attend des nouveaux venus."

Nombre de propagandistes de l'AKP, le parti au pouvoir en Turquie, font croire aux Turcs que le président Erdoğan n'est pas un simple Président. Il est aussi et surtout une autorité spirituelle - pour nombre de Turcs installés en Allemagne notamment. En revanche, la chasse aux sorcières en cours en Turquie est inacceptable, écrit Die Welt. Enfin, la purge actuelle dans l'armée fait craindre le retour de la peine de mort. Ce que l'éditorialiste du journal qualifie d'inadmissible.