L’ancien président ivoirien a officiellement lancé un nouveau parti panafricain de gauche à la grande joie de ses soutiens.

Vêtus de tee-shirts, de pagnes, coiffés de bobs ou enveloppés dans des écharpes à l’effigie de l’ancien président ivoirien, plus de 1.600 congressistes ont pris d’assaut la prestigieuse salle du Sofitel.

Pendant deux jours, ils ont réfléchi aux bases du nouveau parti de Laurent Gbagbo.

Issa Malik Coulibaly, l’un des membres fondateurs, explique que le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire, en abrégé "PPA-CI", sera fédérateur sur le continent africain.

"La différence sera d’abord conceptuelle. Le nouveau parti sera un parti d’ouverture. Il sera un parti panafricain. Contrairement au FPI, il sera d’emblée ouvert à toute personne qui a une conception de gauche de la politique en Afrique et en Côte d’Ivoire. Et il sera ouvert à d’autres partis politiques de gauche en Afrique parce que le président Laurent Gbagbo a une vision panafricaniste de ce nouveau parti", estime Issa Malik Coulibaly.

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Conquerir l'Afrique

Avec la création de cette nouvelle formation politique, Laurent Gbagbo et ses amis entendent aller à la conquête de l’Afrique en implantant une section dans chaque pays. Un peu, comme en 1946, avec le Rassemblement Démocratique Africain (RDA), soutient Don Mello, un très proche de Laurent Gbagbo.

"C’est de monter un parti panafricain pour qu’on soit en relation permanente avec les autres peuples africains, c’est de fédérer toutes les énergies africaines, exactement comme il y a eu le RDA, pour une nouvelle aventure. Disons pour l’indépendance deux points zéro", dit Don Mello.

"Regardez le monde et voyez quels sont les puissants, ce sont les pays grands de taille, la Chine, les Etats-Unis, la Russie, le Canada. Tant que nous sommes dans des micro-Etats nous ne sommes rien. Il faut que les Etats africains s'unissent !", a affirmé Laurent Gbagbo, dans son discours de clôture, faisant allusion aux Etats-Unis d'Afrique, un concept maintes fois évoqué mais jamais concrétisé.

"Je ferai de la politique jusqu'à ma mort !", a aussi ajouté l'ancien chef de l'Etat, sous une ovation. 

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Simone Gbagbo absente

Grande absente de ce congrès constitutif : Simone Gbagbo dont Laurent Gbagbo a récemment demandé le divorce. En déplacement en République démocratique du Congo, elle multiplie ces dernières semaines les signaux pour tracer son propre chemin politique.

Les partisans de Laurent Gbagbo sont venus de partout et parfois de très loin pour participer à ce congrès. C'est le cas de Nicolas Kla.

"Moi, j’ai effectué plus de cinq cents kilomètres pour venir de San Pedro jusqu’ici. Mais si nous sommes ici, c’est pour témoigner de ce que nous sommes de militants de base, des militants qui sommes à la base de la création de ce nouveau parti. Ce nouvel instrument de lutte pour reconquérir le pouvoir d’état ici en Côte d’Ivoire", affirme la militante.

Avec la création du PPA-CI, Laurent Gbagbo tourne ainsi la page de son ancienne formation politique, le FPI.

A ce congrès, des partis ivoiriens comme le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié et le RHDP du président Alassane Ouattara, étaient présents. Signe temporaire d’une cohésion nationale.

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