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L'avenir de l'est de l'Ukraine en discussion à Paris

9 décembre 2019

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est sous pression. Il veut la paix mais devrait pour cela faire des concessions qui risquent de provoquer le mécontentement dans son pays. 

Frankreich Normandie | Gipfeltreffen: Vladimir Putin, Angela Merkel, Emmanuel Macron und Wolodymyr Selenskyj
Image : Getty Images/AFP/I. Langsdon

Le sommet sur la crise dans l'est de l'Ukraine pourrait marquer un tournant en raison des décisions attendues à l'issue de la réunion des chefs d'État et de gouvernement de Russie, d'Ukraine, d'Allemagne et de France.

Les dirigeants se retrouvent à Paris dans un sommet au format "Normandie", en référence à la région française où les dirigeants de ces quatre pays s'étaient retrouvés pour la première fois en 2014.
L'opposition pro-occidentale en Ukraine a déjà averti le président Volodymyr Zelensky de ne pas franchir les lignes rouges que Kiev s'est fixées avant sa première rencontre avec  le chef du Kremlin, Vladimir Poutine.

Des pressions aussi à l'extérieur

D'autres pressions viennent des Etats-Unis. Le président américain Donald Trump parle d'une opportunité de "grands progrès" à saisir pour trouver une issue politique à la crise.
Pour sa part, le président Poutine se rend à Paris en position de force.

Mais Berlin a déjà averti : pour qu'il y ait des avancées, il faut que Moscou fasse aussi des compromis.


La résolution du conflit telle que prévue par les accords de Minsk de 2015 n'est toujours pas entrée dans sa phase concrète. Le Kremlin, accusé de soutenir les séparatistes est-ukrainiens et le gouvernement de Kiev continuent de s'accuser du non respect de ces accords.
Une rencontre prévue en 2016 après le sommet de Normandie n'a pu se tenir, la Russie accusant l'ancien président ukrainien Petro Porochenko de faire obstruction à la paix.  
Après le changement de pouvoir à Kiev, Moscou s'est montré disposé au dialogue. Les troupes ukrainiennes et les séparatistes ont ainsi pu se retirer de trois endroits de la zone de conflit.

 Vers des pourparlers directs

A Paris, le président Zelensky devrait plaider pour un cessez-le-feu complet et un échange de prisonniers.

Vladimir Poutine, lui, essaiera de persuader Kiev de faire des concessions politiques sur le statut spécial des séparatistes qui expire en fin d´année. Moscou compte ainsi forcer Kiev à engager des pourparlers directs avec les séparatistes. 
L´autre question épineuse porte sur le transit du gaz vers l’Europe via l´Ukraine.

L´accord actuel entre Moscou et Kiev expire le 31 décembre et les négociations en vue de nouveaux accords n'ont toujours pas abouti.