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Le Bayern Munich acculé

Konstanze von Kotze31 juillet 2013

A la Une : il est question de la crise politique en Tunisie, des déclarations du pape François sur les homosexuels et de la mise en accusation pour fraude fiscale d'Uli Hoeneß, le puissant patron du club Bayern Munich.

Uli HoeneßImage : Reuters

´Même si, en théorie, le patron du Bayern Munich, qui est soupçonné d'avoir « oublié » de payer des millions d'impôts au fisc allemand, devrait se retrouver derrière les barreaux, dans son cas précis, tout reste encore ouvert, écrit la Süddeutsche Zeitung. Cela dit, poursuit le journal, la mise en accusation d'Uli Hoeneß et le procès qui s'en suivra probablement permettront au moins de faire toute la lumière sur cette affaire. Par ailleurs, même s'il n'est pas condamné juridiquement, les conséquences se feront sentir du côté du Bayern Munich. Le journal espère du moins que le club, qui est champion d'Allemagne et d'Europe en titre, ne fuira pas ses responsabilités comme il l'a fait jusqu'à présent. Le fait qu'Uli Hoeneß reste chef du conseil de surveillance est devenu inadmissible.

« Si une personne est homosexuel et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? » a déclaré le pape François en rentrant des Journées mondiales de la jeunesse. Si la Frankfurter Allgemeine Zeitung mesure la portée de cette phrase, elle reste prudente. Le pape François semble avoir les deux pieds sur terre mais son sens des réalités ne suffira pas à briser des siècles de préjugés inhumains, parfois meurtriers.

C'est dans l'avion qui le ramenait de Rio que le pape François s'est livré aux journalistesImage : Reuters

Die Welt va dans le même sens. « Rien de révolutionnaire » dans les propos du souverain pontife, écrit le journal. Pour tout ce qui relève des sujets clefs, le pape François est aussi dur que ses prédécesseurs. Comme eux, il dit qu'être homosexuel n'est, en soit, pas un péché. En revanche, l'afficher au quotidien si. Idem pour le rôle des femmes au sein de l'Eglise, un thème également abordé lors de son retour de Rio, même s'il a fait moins de bruit que le précédent : oui à l'approfondissement de ce rôle. Non à l'ordination des femmes. Le journal rappelle pourtant qu'en tant que pape, François pourrait, s'il le voulait, faire bouger bien des choses.

A lire enfin dans die Tageszeitung : un éclairage politique sur la crise politique en Tunisie. Le bras de fer entre les forces séculaires et islamistes bloque la reconstruction politique de la Tunisie et par là même le travail pour un remaniement du paysage politique qui est pourtant urgentissime. Désormais, tous les partis d'opposition et les syndicats réclament un gouvernement de technocrates regroupant l'ensemble des formations politiques. Une telle équipe ne règlera pas tout mais elle pourra au moins s'atteler aux problèmes réels.