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Le bilan d'IBK contre le terrorisme rassure les pays voisins

4 septembre 2018

Le président Ibrahim Boubacar Keïta, réélu au Mali, prête serment ce mardi à Bamako. L'insécurité n'est pas éradiquée dans le pays, mais il y a des progrès.

Wahlen in Mali 2013
Image : picture-alliance/dpa

'La crise n'est pas résolue mais contenue' (Louis-Magloire Keumayou)

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Réélu à la tête du Mali le 20 août dernier, Ibrahim Boubacar Keïta est investi ce mardi dans un contexte de tension à la fois politique et sécuritaire. Mais sur le plan de la lutte anti-djihadiste, et en dépit des critiques qui ont visé IBK ces derniers mois, son maintien au pouvoir rassure les pays voisins. 

Forces françaises au MaliImage : picture-alliance/CITYPRESS24

Les opposants d'IBK et beaucoup d'observateurs internationaux estiment que le président malien n'a pas assez fait pour ramener la sécurité au Mali.

Cependant, sa réélection semble malgré tout rassurer les pays de la bande sahélo-saharienne sur la question de la lutte anti-djihadiste. C'est du moins le point de vue de Louis-Magloire Keumayou, journaliste et analyste politique qui affirme que "pour la plupart des partenaires, à commencer par la France, puis par les pays voisins, qui font partie du G5 Sahel, [l'action du président réélu] semble suffisant[e]."

L'Accord d'Alger, un accord imposé 

Nicolas Normand : "Le président IBK est arrivé dans une situation extrêmement difficile."

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Nicolas Normand a été ambassadeur dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne. Il est actuellement directeur adjoint de l'Institut des hautes études de défense nationale, à Paris. Selon lui, il faut être indulgent, car "le président IBK est arrivé dans une situation extrêmement difficile. Attendre des miracles, en quelques années, c'était un peu illusoire. Sachant que le président IBK ne maitrise pas tous les éléments, puisque l'accord d'Alger est quelque chose qui lui a été quand même imposé par la communauté internationale."

Un consensus nécessaire

Pour sa part, le représentant spécial de la Cédéao, la communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, prône l'apaisement. Chéaka Touré est d'avis que le nouveau quinquennat "ne peut se dérouler que s'il y a un large consensus, si la situation est apaisée. Ensuite, il y a  tous les défis sécuritaires sur l'ensemble du pays et particulièrement au centre qu'il faut prendre en considération. Donc, c'est autant de défis qui ne sont pas nouveaux, mais qui prennent une importance plus grande."

Chéaka Touré : "Il faut un large consensus"

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Peu de chefs d'États et de gouvernement étrangers, notamment africains, sont attendus à lacérémonie de prestation de serment. Une des raisons de ces absences pourrait être leur participation au sommet sino-africain qui s'achève ce mardi, à Pékin, en Chine.

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