Le camouflet pour Pékin
13 juillet 2016Une gifle pour Pékin titre la taz. C'est ainsi que le journal analyse la décision de la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de la Haye qui a statué en faveur des Philippines. Elle considère que les revendications chinoises en mer de Chine méridionale n'ont "aucun fondement juridique". Pékin voulait y mettre en place une "zone d'identification de la défense aérienne". Le David philippin a gagné contre le Goliath chinois, note la tageszeitung. Mais Pékin ne reconnaissant pas le jugement, les autorités chinoises risquent de durcir leur politique, s'estimant victime des Etats-Unis - qui dénonce régulièrement les actions de Pékin dans cette zone située entre la Chine, le Vietnam, la Malaisie et les Philippines.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung s'intéresse elle à la réaction de Rodrigo Duterte, le président philippin. Cet homme, aux paroles très agressives dès qu'il s'agit des criminels ou des drogués, a, cette fois, fait preuve de retenue, saluant seulement la décision de la Cour. C'est que l'homme fort de Manille espère des investissements et des aides de Pékin pour son pays, fait remarquer la FAZ. Et que pour ce populiste, la tutelle américaine ne fait pas très envie.
Des photos sexistes
Trois photos, trois paires de chaussures portées par Theresa May. Des bottes en caoutchouc en imprimé léopard, des ballerines avec des petites bouches roses ou des chaussures à talons rouges vernis. Les chaussures de celle qui vient de prendre les rênes de la Grande-Bretagne font parler, rapporte la Süddeutsche Zeitung. Les commentaires célèbrent l'excentricité de la dame ou au contraire pointent le sexisme qui pousse les journaux à s'intéresser à des accessoires de mode pour (d'une) femme politique - alors qu'une galerie de photos de chaussures d'hommes, on n'est pas près d'en voir!
Des oeuvres spoliées dans les musées allemands
Autre thème dans la presse, la présence d'oeuvres spoliées aux Juifs par les nazis toujours accrochées dans les musées allemands. L'Allemagne a pourtant signé en 1998, la "Déclaration de Washington", l'obligeant à identifier les œuvres d'art pillées présentes dans les collections publiques, écrit la Süddeutsche Zeitung. Sauf que les descendants des propriétaires sont désavantagés: ils doivent prouver que ce sont bien eux les propriétaires légitimes. La plupart du temps, ils vivent à l'étranger car leur famille s'est enfuie, et souvent, ils ne parlent pas allemand. Difficile pour eux de faire respecter leurs droits.
Dans les musées, la plupart des visiteurs ne sait pas que l'ancien propriétaire de la toile qu'ils admirent est mort dans un camp de concentration ou été contraint à l'exil. Mais les directeurs de musées et les politiques le savent, eux. Et s'ils ne font rien, ils se rendent complices de ces vols perpétrés par les Nazis, dénonce le journal de Munich. Chaque jour, des descendants de familles juives décèdent. Chaque année, le souvenir s'estompe un peu plus. L'injustice dans les musées allemands ne fera qu'augmenter.