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Le chef de Boko Haram serait mort

Carole Assignon20 août 2013

Abubakar Muhammad Shekau serait mort au Cameroun. L'annonce de ce décès, qui n'a pas encore été confirmé, a été faite à travers un communiqué de la force spéciale qui opère dans le nord-est du Nigeria.

Abubakar Muhammad Shekau serait mort au Cameroun
Abubakar Muhammad Shekau serait mort au CamerounImage : AP

C'est à la suite de blessures par balle dans un accrochage avec l'armée le 30 juin dernier qu'Abubakar Muhammad Shekau serait décédé. Un décès survenu entre le 25 juillet et le 3 août au Cameroun, où il avait été transféré pour se faire soigner. Alors qu'aucune source indépendante n'a encore confirmé l'information, l'armée pour sa part cherche toujours à recouper de manière définitive sa mort.

En 2009 déjà, Abubakar Muhammad Shekau avait été donné pour mort, mais il était apparu moins d'un an plus tard dans une vidéo sur YouTube. Selon l'armée, cette vidéo était un faux.

Un homme recherché

Bien avant ces faits, à plusieurs reprises dans des vidéos sur le même site, Abubakar Muhammad Shekau dénonçait le gouvernement nigérian et l'influence occidentale ou lançait des menaces d'attaques. Selon les autorités nigérianes, il était impliqué dans plusieurs attaques lancées par la secte islamiste. Le 12 août, Shekau aurait d'ailleurs revendiqué de récentes attaques meurtrières contre les forces de sécurité dans le nord-est du pays.

Les États-Unis ont offert en mars 2013 une prime de 7 millions de dollars (5,3 millions d'euros) pour la tête d'Abubakar Muhammad Shekau, recherché comme terroriste international.

Selon l'ONG Human Rights Watch, les violences de Boko Haram et leur répression souvent brutale ont fait 3.600 morts depuis 2009.

Pour Seidick Abba, spécialiste des questions africaines et journaliste à l'agence Panafricaine de presse, l'annonce du décès du chef de Boko Haram, alors que l'offensive militaire lancée dans le nord est toujours en cours, entre dans le cadre d'une stratégie de communication de la part des autorités nigérianes. Écoutez son analyse :

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