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Le départ de Barkhane du Mali, un réel défi logistique

Paul Lorgerie
22 avril 2022

Annoncé le 17 février par Emmanuel Macron, ce retrait définitif du Mali devrait se terminer à la fin de cet été. Au plan logistique, le défi est énorme.

Des militaires français qui se préparent à quitter le Mali
Des militaires français qui se préparent à quitter le MaliImage : Etat-major des armées / France

La force française Barkhane a réalisé la première étape de son désengagement en transférant mardi (19.04) sa base de Gossi aux forces armées maliennes.

Dans le camp, il ne reste plus rien, ou en tout cas que le strict minimum. Quelques lits picots, un bunker pour se protéger des tirs de mortier, des sanitaires.

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Un calendrier à respecter

Depuis février, les soldats français travaillent pour respecter un calendrier serré. Ce qui a par la même chamboulé la mission du capitaine Jérôme, à la manœuvre sur le camp. 

"Je suis arrivé avec la mission de contrôler les alentours de Gossi. Lorsque le président de la République a annoncé la réarticulation de la force, j’ai reçu comme mission de réarticuler les éléments et la BOA de Gossi vers Gao, en bon ordre, en sécurité et en sûreté tactique", explique le capitaine.

Le reportage de notre correspondant Paul Lorgerie

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En bon ordre. L’expression est sur toutes les lèvres françaises. Mais pressée par les autorités maliennes qui ont sommé l’opération Barkhane de quitter son sol "sans délais", l’armée française a dû mettre en place tout un système logistique, pour permettre l’évacuation du matériel par la route. 

Ce que raconte le colonel Paul, qui commande le groupement tactique désert 1, en charge de la sécurité du convoi.

"C’est une petite base, il n’y a pas assez de place pour héberger tout le monde. Donc chaque fois que l’on vient avec un convoi, les convois chargent les véhicules mais ils passent la nuit sur une petite base qu’on crée à l’extérieur. C’est ce qu’on a créé ici à moins de 1,5 kilomètre, une base à l’extérieur en toute sécurité pour protéger tout le dispositif militaire et les convoyeurs civils", nous raconte le colonel Paul.

Le retrait de Barkhane, un grand défi logistiqueImage : Etat-major des armées / France

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Une opération qui comprote des risques

Une petite base aussi appelée base opérationnelle avancée temporaire, ou BOAT, sur laquelle nous retrouvons le lieutenant Imran et ses hommes, en charge de la sécurisation du convoi. 

C’est la troisième fois qu’ils font l’aller-retour. Plusieurs jours dans un véhicule blindé sous 45°C, à escorter des camions qui ne tiennent souvent pas la route, comme l’explique le lieutenant. 

"Là, on est bien au milieu du désert avec tantôt de gros nids de poule. Il y a plusieurs risques à cela, comme des crevaisons ou encore des dégradations des véhicules. Il y a également les risques directs ennemis et enfin les véhicules civils qui ne sont pas des véhicules blindés faits pour rouler au milieu du désert ", dit le lieutenant Imran.

Il leur faudra près de 36 heures pour réaliser les 160 kilomètres qui séparent Gossi et Gao, avec une trentaine de pannes, mais aucun incident sécuritaire. 

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