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Le dialogue inter-togolais à nouveau suspendu

Élodie Amen
26 février 2018

Alors qu'un espoir émergeait après la libération de prisonniers politiques, le dialogue entre pouvoir et opposition est à nouveau suspendu au Togo. Les discussions bloquent sur la limitation des mandats.

Togo Protest #Faure Must Go
Image : Getty Images/AFP/P. U. Ekpei

Après des mois de manifestations, le premier tour des négociations entre pouvoir et opposition s'était terminé sur des espoirs d'avancées dans la résolution de la crise politique que traverse le Togo. Le président Faure Gnassingbé avait notamment accepté de libérer 45 prisonniers politiques. Mais le dialogue, en présence du facilitateur Ghanéen Nana Akoufo-Adoo, entré dans la deuxième phase des négociations prend désormais une autre tournure. Après cinq heures d'échange les lignes ont a peine bougé en fin de semaine dernière et les dicussions sont supendues pour une dizaine de jours.

"Les deux parties ont décidé de continuer les discussions  à une date qui sera décidé ultérieurement", a indiqué le porte parole de la médiation, Daniel Ossei.

Limitation des mandats

Pomme de discorde entre pouvoir et opposition : la question de la rétroactivité ou non de la loi portant limitation du mandat présidentiel. Pour l'opposition, qui réclame le retour de la constitution de 1992, Faure Gnassingbé ne devrait plus se représenter en 2020. Une position que ne partage pas le pouvoir en place et c'est donc ce qui bloque actuellement. "Ce qui préoccupe les Togolais c'est de voir l'alternance s'opérer au sommet de l'état", estime Paul Amegankpo, expert en gouvernance démocratique. Pour lui cette situation est plus d'ordre politique que juridique : "Le dialogue devrait intégrer une solution politique et cette solution politique appelle a ce que toutes les parties fassent une concession". 

Faure Gnassingbé est au pouvoir depuis 2005. Image : DW/N. Tadegnon

Pour Paul Amegankpo, l'oppositon devrait, après acceptation par le pouvoir de limiter les mandats à deux, permettre au président en exercice de pouvoir terminer son mandat en cours s'il ne se représente pas en 2020. "Le pouvoir doit également concéder, en abandonnant son initiative de limitation de mandat à 5 ans renouvelable une seule fois sans cet alinéa qui voudrait qu'en aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats", estime-t-il. C'est selon lui ces compromis politiques qui permettront de solder cette question qui serait plus politique que juridique. 

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