La bombe géopolitique burundaise
2 octobre 2015Dans une analyse parue récemment, l'ICG parlait du Burundi comme d'une bombe géopolitique qui risquait d'avoir des conséquences négatives sur la stabilité sous-régionale. Sans atteindre l'ampleur de l'exode des refugiés irakiens, syriens et afghans obligés de traverser les déserts et la mer à leurs risques et périls, les exilés burundais commencent à submerger l'Afrique de l'Est : plus de 300.000 au Rwanda et 250.000 en Tanzanie, selon le dernier rapport du HCR. Du point de vue statistique, cette présence pèse sur l'économie et les écosystèmes des pays d'accueil, même si les Burundais sont accueillis.
Sur le plan interne, malgré les appels de la communauté sous-régionale et internationale au dialogue entre les protagonistes du conflit burundais, le constat est amer. Ecoutez ci-dessus la tribune de Domitille Kiramvu. Notre ancienne correspondante à Bujumbura a été obligée de se réfugier en Europe.